Fiche descriptive Policier David Fincher Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Anthony Edwards... 17 Mai 2007 2h36 Chroniques |
Zodiac est donc le dernier film du prodigieux David Fincher (Seven, Alien 3, Fight Club, alors on écoute, forcément…). Ce qu’il y a de compliqué lorsque l’on enchaîne les chefs d’œuvre, c’est justement de rester au niveau d’un film sur l’autre, ce que Fincher a presque su toujours faire jusqu’à aujourd’hui… Avant d’entrer en salle, je me demandais comment il s’y prendrait pour ne pas frustrer ses spectateurs en mettant en scène une enquête non élucidée, et pour laquelle, donc, aucune scène de fin expiatoire et libératrice ne permettrait de laisser le spectateur sortir de là avec le sentiment du devoir accompli. Bien sûr, c’est là toute l’idée du réalisateur que de jouer sur l’échec de l’enquête, et pourtant… Finalement, le film tourne autour de deux pôles. Le premier, à mon sens, relate les errements de la police américaine lors de l’enquête proprement dite, avec un système fédéral qui entraîna de graves dysfonctionnements et des pertes d’information, parfois à cause d’une simple compétition de compétences territoriales. On finit par avoir le sentiment que le Zodiac passa à travers les mailles du filet par chance (même s’il était assez malin pour ne jamais laisser d’empreintes), et en profitant des faiblesses du système, notamment grâce à sa mobilité (pourtant toute relative). On retiendra par exemple le moment où le suspect que l’on cherche est noir, alors que le Zodiac était très certainement bien blanc et que des policiers le laissèrent passer sans l’arrêter juste après un crime. Dans cette partie, plusieurs protagonistes de l’enquête se croisent, se télescopent, dont le policier Dave Toschi, brillamment interprété par Mark Ruffalo. La seconde partie démarre lorsque le Zodiac se tait, et nous permet de suivre l’enquête du dessinateur Robert Graysmith, qui finira par écrire un bouquin sur le tueur. On y assiste au travail obsessionnel du dessinateur, bien décidé à trouver le fil qui le conduira jusqu’à l’assassin. Ce travail, remarquable mais débordant largement sur la vie privée de l’homme, montre la minutie et l’obsession nécessaires toutes deux pour remettre à plat une enquête de plusieurs années. Fincher y filme la difficulté de l’entreprise, mais aussi le besoin quasi-névrotique que montre Graysmith à vouloir trouver l’auteur des crimes, comme pour se libérer d’un poids qui le pousse parfois à faire dire à ses témoins ce qu’il veut entendre. La seconde partie du film est clairement plus lente que la première, et c’est à mon sens le seul défaut d’un film qui cherche à éviter l’écueil des ficelles du genre, en offrant un polar léché, visuellement beau (Fincher utilisa pour la première une caméra HD spécial qui permet à Zodiac de baigner dans une ambiance particulière, presque « d’époque »), qui perdra parfois le spectateur dans les méandres de l’enquête, en servant néanmoins l’essence du film. La conclusion du film est assourdissante, lorsque la première victime revient enfin alors qu’elle avait disparu, pour confirmer que l’assassin n’était peut-être autre que celui que les enquêteurs suspectaient, sans que les preuves ne puissent corroborer leurs soupçons et alors que Graysmith semble avoir trouvé d’autres pistes en route... Zodiac est effectivement presque un documentaire, car il met en relief les défauts de l’appareil judiciaire américain en retraçant l’histoire de l’enquête, comme celle des enquêteurs.
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