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L'année sanglante
Tanâtos



Fiche descriptive

Policier Fantastique

Tanâtos

Tome 1

Didier Convard

Jean-Yves Delitte

Frédérique Avril

Glénat

Grafica

Octobre 2007

Chronique
L'année sanglante
une bien Belle Uchronie

L’homme aux mille visages…
Le crime comme raison de vivre,
La mort pour alliée...

TANÂTOS, surnommé « Le fils de la mort » ou encore « L’homme aux mille visages », entre en scène en décembre 1913 alors que Raymond Poincaré est président de la République, Gaston Doumergue, président du Conseil. Les socialistes, conduits par Jean Jaurès, qui croient encore pouvoir éviter la guerre, combattent les ardeurs belliqueuses du gouvernement.

Le malfaiteur souhaite se servir de ce climat favorable à la guerre pour devenir l’homme le plus riche du monde. Sa science du déguisement, ses moyens illimités, son intelligence exceptionnelle, sa totale absence de compassion, lui permettent d’imaginer crime s et machinations avec une parfaite indifférence pour ses victimes. Deux hommes, BERNIN, commissaire de la Police Judiciaire, et LOUIS VICTOR, brillant détective de l’agence Fiat-Lux, se dressent avec courage face à celui qui veut devenir le Maître du Monde…
un excellent album!


une bien Belle Uchronie
Tanâtos est la nouvelle série concoctée par Didier Convard, le scénariste du très remarqué Triangle Secret. Avec son complice, Jean-Yves Delitte, il va nous entraîner dans un début de siècle décalé et s’inspirant des feuilletonistes de l’époque. Le personnage de Tanâtos, l’homme au mille visages, n’est pas sans évoquer Fantomas, le héros né sous la plume de Marcel Allain et Pierre Souvestre en 1911, alors que la Belle Epoque touchait à sa fin. Tanâtos semble plus cruel que le Génie du Mal qui l’a inspiré et que la majorité des gens ont découvert dans les adaptation cinématographique par la trilogie d'André Hunebelle dans un registre comique. Fantomas y était alors incarné par Jean Marais et le Commissaire Juve par Louis De Funès. Mais cette version est bien loin de la noirceur distillée dans les œuvres originales et cette nouvelle série renoue avec la noirceur des premiers feuilleton mettant en scène l’homme au mille visage.

S’ancrant dans l’Histoire, de nombreux éminents personnages sont présents, à commencer par Jaurès à travers lequel Convard dénonce l’absurdité de la guerre qui s’annonce. Mais une certaine liberté est prise avec la véracité historique et scientifiques teintant cette série naissante d’une atmosphère si particulière.
Le personnage principal de la série est, comme son nom l’indique, Tanâtos, le Génie du Mal qui a déjà commis bien des larcins, comme nous le suggèrent les auteurs sans avoir besoin de les préciser. Au lecteur d’imaginer quelles atrocités a pu commettre ce héros masqué à l’esthétique emprunté aux héros de Marvel. C’est lui qui est à la source de l’action, sorte de super héros maléfique, double sombre de Batman.

Le trait réaliste de Jean-Yves Delitte fait ici merveille, notamment dans la création de véhicules imaginaires au design soigné. Seul point noir : les personnages dont l’apparence ne change que très peu d’une série à l’autre, à l’instar des héros de Marini. En feuilletant l’album, on croit tenir entre les mains la suite des Brigades du Tigre qui se déroule dans le même contexte historique tant on a l’impression d’y reconnaître bon nombre de ses protagonistes qui eux même se ressemblent!
Cependant, ces similitudes occultées, son style réalistes et précis sert fort bien cette intrigue en posant un contexte historique soigné et en y apportant ces touches technologiques décalées aussi superbes qu’improbables et qui firent le bonheur des romans feuilletons du début du XXième siècle et qui posent les bases d’une délicieuse uchronie.

Tanâtos est une série captivante dont la suite est dors et déjà annoncée pour janvier 2008… Comment fait donc le véloce Delitte pour soutenir un tel rythme? Cela reste un insondable mystère qui s’ajoute à tous ceux qui règnent autour de Tanâtos… La Belle Epoque n’en finit pas d’inspirer les scénariste et on ne peut que s’en réjouir!
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.