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Les tondues
L'enfant maudit



Fiche descriptive

Roman Graphique

L'enfant maudit

Tome 1

Laurent Galandon

Arno Monin

Florent Bossard

Bamboo

Grand Angle

6 mai 2009

Chroniques

De toute sa vie Gabriel ne s'est jamais plaint. Il n'a jamais osé se poser de questions non plus. Qui étaient ses vrais parents, par exemple ? Pourquoi en 1945 a-t-il été adopté par un couple de paysans de la Creuse ? Pourquoi un flic le traite-t-il un jour de rejeton de Boche ?
Pour Gabriel, il est temps d'explorer ses origines.

En fouillant son histoire, l'enfant maudit va fouiller des épisodes obscurs de l'Histoire de France. Et d'ailleurs, en même temps que Gabriel, le pays entier se remet en question. Car ce moment, c'est mai 68…
un excellent album!


sombres heures
Après la superbe envolée sauvage, il était évident que Laurent Galendon et Arno Monin allait refaire parler d’eux. C’est chose faite avec ce premier tome du diptyque de l’enfant maudit.

Si l’action prend place en mai 68, période révolutionnaire où tout semble possible, elle prend racine dans la France occupée, comme le suggère le titre qui évoque s’aspect le plus abject de la libération. Lorsque débute le récit, Gabriel, le personnage principal de l’album, ne s’est jamais posé de questions. Même les évènements retentissant qui commencent à secouer la France semblent le laisser indifférent… Mais une confrontation musclée avec un CRS va lui donner envie de se pencher sur son passé et sur l’identité de ses véritables parents qui avaient, aux dires de ses parents adoptifs, trouvé la mort.
Par le truchement de flashback aussi élégant que fort bien menés, les deux auteurs vont nous replonger dans les tragiques évènements qui ont secoué un petit village durant la guerre et l’après guerre. En quête de ses origines, Gabriel va être confronté à de terribles secrets qui risquent bien de bouleverser sa vie…

Le récit romantique et réaliste est fort bien mené. Les personnages sont attachants et pour le moins touchants. Le trait d’Arno Monin, entre le dessin réaliste et la caricature, s’affine et évoque par moment celui de Cyril Pedrosa dans Ring Circus, ce qui n’est pas un moindre compliment. Le travail réalisé sur les regards et les sentiments qu’ils trahissent est saisissant et confère aux personnages une humanité qui sert admirablement le récit.
En filigrane, derrière son histoire se love une histoire d’amour avec celle que Gabriel dit considérer comme sa sœur. Mais derrière ses regards on devine l’amour étouffé qui ne demande qu’à s’exprimer… Mais entre eux un terrible secret révélé à la chute du premier tome… Gageons que le drame relaté en dernière page sera l’un des engrenages de second volume…

Le carnet graphique accompagnant l’album est quand à lui superbe, de même que la couverture, de sa construction à sa réalisation…

Un premier tomes des plus prometteurs qui confirment si besoin était tout le bien que l’on pensait de ces deux « jeunes » auteurs…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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