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Fables amères
Fables amères



Fiche descriptive

Roman Graphique

Christophe Chabouté

Christophe Chabouté

Vents d'Ouest

Intégra

17 mars 2010

Chroniques

Le métro à l'heure de pointe, à la caisse d'un supermarché, une grasse matinée ou un jogging dans un parc, autant de lieux et de situations banales souvent jalonnées de petits incidents dérisoires et anodins...

Chabouté renoue avec la nouvelle dans ce recueil de onze histoires courtes...
Sans jugement ni moralisme, il dépeint simplement la banalité de ces petits accrocs du quotidien, ces broutilles ordinaires qu'il envoie avec talent à la face du lecteur, ces terribles futilités qui ne peuvent que laisser un goût amer ...

104 pages où les silences de ces 'tout petits riens' en disent long...
un excellent album!


Amère chronique du quotidien
Amère chronique du quotidien
Dérogeant à la règle tacite qui faisait que le Chabouté nouveau paraissait en septembre, c'est en mars et après un superbe Terre-Neuvas que paraît Fables Amères.

Renouant avec les histoires courtes, il ne propose pas moins de onze histoires, onze fables pleine d'amertumes, subtilement construites dont le point de départ ou la chute est puisée dans un quotidien dénué de tout fantastique...

Christophe Chabouté, observateur attentif, pose sur notre petit monde un regard aiguisé sensible, plein d'humanité et met le doigt là où notre société a mal...
Il déroule ses histoires avec un sens aigu de la mise en scène, privilégiant toujours l'émotion, la faisant naître d'un silence ou dans un simple regard. Sa maîtrise du noir et blanc est une fois de plus époustouflante.
Les récits se succèdent, sans frontière définie, comme le fruit du travail d'un réalisateur qui aurait filmé ces petits riens qui font le quotidien, zoomant sur certains personnages avant de laisser glisser sa caméra vers d'autres, montant ces tranches de vie hétéroclites pour en faire un long métrage.
Chaque histoire, empreinte d'une certaine tristesse et de mélancolie, donne matière à réflexion, obligeant le lecteur à sortir de son rôle passif en induisant subtilement une réflexion. Les chutes, jamais brutales, se contentant d'esquisser la morale de la fable, laissent à chaque lecteur le soin de la trouver.

Au détour d'une caisse d'un supermarché, d'une chambre, d'une cage d'escalier, d'une ruelle, d'une allée ombragée d'un parc, l'auteur nous pousse à regarder les autres différemment, à aller au delà des apparences et des clichés qui polluent trop souvent notre regard, à dépasser ce manque d'empathie qui nous empêche de rencontrer l'autre.

Amer, jamais cynique, cet album s'avère délicieusement dérangeant. Un petit bijou incontournable, comme chaque nouvel album de l'auteur...

Le Korrigan


un chef d'oeuvre!


Merci Monsieur Chabouté
Je suis ce qu'on pourrait appeler un grand inconditionnel du travail de Christophe Chabouté, pour moi la sortie d'un nouvel album est un grand moment... Chabouté est à mon sens l'un des grands noms du paysage bédé actuel. C'est un auteur qui a su trouver son identité propre et au fil de ses récits continuer d'explorer cette même veine tout en réussissant le tour de force de nous surprendre à chaque fois.

Chabouté est devenu maître dans l'art d'exprimer l'indicible par son seul dessin ; un visage, un regard, des mains, suffisent à nous en dirent plus que n'importe quelle tirade. Son trait, tout en noir et blanc, est chargé d'une force émotionnelle rarement rencontrer chez d'autres auteurs, j'en suis personnellement à chaque lecture tout retourné. Et cela oblige du fait à ce que les quelques mots prononcés soient d'une grande justesse, qu'ils touchent directement sans faire de détour. Avec ce nouvel album, Fables amères, Christophe Chabouté dénonce une fois de plus la méchanceté quotidienne, la cruauté ordinaire. Et c'est en cela que réside tout son talent : Chabouté dénonce sans pour autant asséner de jugement implacable qui s'abattrait tel un couperet sur un condamné. Condamné car c'est un peu l'impression qu'on a quand on voit ces gens pris dans la spirale infernale de notre société, des gens qui enfermés dans le carcan d'une certaine routine fruit de leur condition sociale ont perdu leur capacité de réfléchir sur le monde qui les entours, ont perdu leur sens critique des choses. Et ça fait mal... ça fait mal d'autant plus que celui qui ne s'y reconnaîtrait pas, même un temps soit peu, se mentirait à lui-même.

Alors voilà, j'ai envie de dire merci Monsieur Chabouté de nous offrir encore une fois un récit 'intelligent' qui nous amène à réfléchir et pourquoi pas à changer un peu, car que ce soit dit cette amertume n'est pas une fatalité ! Chapeau bas.

Chronique rédigée par François Reynebeau
homme invisible



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.