Les série d'héroïque-fantasy ont longtemps été légions mais peu sortent du lot... Il ne suffit pas de balancer une poignée de personnages kleenex (dont une jeune femme aux formes plantureuses) dans un décor de carton-pâte pour faire une bonne histoire... Fabrice Meddour l'a bien compris en concoctant Ganarah, une trilogie amorcée il y a près de cinq année voit avec la voix du passé sa conclusion...

L'univers, a commencer par la cité d'Armon Zurath, est esquissé avec un certain talent dès le premier tome et les personnages ( Ganarah et Tchénée  en tête) sont suffisamment complexes et travaillés pour être attachants. Le scénario, à la confluence de bon nombre d'influences bien digérées, est efficace mais demande un effort de la part du lecteur pour s'y plonger, malgré son apparent classicisme... Après un premier tome des plus prometteurs, et un second déroutant, ce troisième et dernier opus renoue avec l'ambiance des larmes d'Armon Zurath et propose un final haut en couleurs. Mais il manque peut être à la série cette flamme qu'on pressentait dans le premier tome mais qui n'a pu s'installer durablement, ce tout petit supplément d'âme nécessaire à une grande série...

Côté dessin, le style semi réaliste de Fabrice Meddour, s'il ne retrouve pas l'originalité et la force de celui d'Hispañola, possède néanmoins une réelle personnalité. La colorisation, plus peaufinée dans ce troisième tome que dans les deux premiers, confère un certain au dessin relief et dynamisme, imposant un rythme soutenu à cette saga épique...

Malgré un second tome en demi teinte, la trilogie n'en demeure pas moins de bonne facture, bien au dessus du lot de la production habituelle d'héroïque-fantasy... Les amateurs y trouveront incontestablement leur compte...