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Car l'enfer est ici [1/5]
Car l'enfer est ici



Fiche descriptive

Thriller

Car l'enfer est ici

Tome 1

Luc Brunschwig

Laurent Hirn, David Nouhaud

Futuropolis

25 août 2011

Chroniques
Car l'enfer est ici [1/5]
Dithyrambique mais amplement mérité...

Intelligent, prenant, du très haut niveau
Car l'enfer est ici [2/5]
Sombre et captivant
Car l'enfer est ici [3/5]
La couleur de l’espoir
Car l'enfer est ici [4/5]
dystopique utopie
Car l'enfer est ici [5/5]
Un final vertigineux

Joshua Logan, l’homme le plus recherché d’Amérique, accepte enfin de se rendre à la police. Il souhaite obtenir un procès équitable et prouver son innocence en révélant le complot dont Jessica Ruppert a bénéficié pour obtenir son mandat de maire.
Ses révélations ébranle la crédibilité de Jessica, car il affirme que le véritable coupable serait Steven Providence, le charismatique boxeur noir, qui avec l’aide de quelques mafieux, aurait mis en scène le fameux attentat du 4 novembre 1997.
Des révélations que personne ne veut entendre, à part les opposants les plus durs à la politique sociale de Jessica, qui vont faire de Joshua Logan un symbole de leur combat extrémiste.
Alors que la plus grande partie de la population la soutient, Jessica Ruppert cherche la vérité : qui est vraiment Joshua ? Est-il innocent ? Qui sont ses véritables adversaires ? Est-elle en sécurité ?
Il plane sur New York comme une sourde menace au goût de sang…
un chef d'oeuvre!


Dithyrambique mais amplement mérité...
C’est peu dire d’écrire que Car l’Enfer est ici faisait partie des albums dont j’attendais beaucoup…

Tout d’abord, le Pouvoir des Innocents étant l’une des séries BD dont la lecture m’avait époustouflé, j’exagère à peine si je dis que l’annonce de cette double suite m’a fait sauter au plafond… Connaissant les travaux de Luc Brunschwig, il était impensable que les Enfants de Jessica ou Car l’Enfer est ici soient des série commerciales. Non, s’il reprenait ces personnages (enfin les rescapés) avec son compère Laurent Hirn, c’est qu’il avait quelque chose à nous dire… Le discours, premier tome des Enfants de Jessica confirmait ce point de vue et, autant le dire tout de suite, 508 statues souriantes le confirme tout autant…
Ensuite, il y a David Nouhaud… D’emblée, avec son premier album, il s’est imposé comme un dessinateur particulièrement doué aux colorisations redoutables. Certes, le scénario original de Maxime Murène (écrit par Nicolas Jarry) faisait plus que tenir la route, posant en quelques pages un univers fascinant… Mais c’était surtout le dessin impressionnant de David Nouhaud qui attirait d’emblée l’attention. Son crayonné stylisé et sans encrage rehaussé par une mise en couleur saisissante et un travail sur les ombres et la lumière particulièrement soigné avait de quoi marquer les esprits… Sans parler de ses cadrages cinématographiques qui conférait à l’album son ambiance si particulière… Bref, pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître… Depuis, je guettais, comme d’autres, son prochain album et avait fini par me résigner… Mais lorsque Luc m’appris au détour d’une interview qu’il signerait les dessins d’une des suites du Pouvoir des Innocents, ce fut avec jubilation que j’attendais cet album aux premières planches si alléchantes… Et le fait est que ce dessinateur toujours aussi prometteur n’a rien perdu de son (immense !) talent…

Mais venons en au vif du sujet… L’action se situe six mois après les tragiques évènements relatés dans le cinquième tome du Pouvoir des Innocents. Joshua Logan, l’homme le plus recherché, et sans doute le plus haï, des Etats-Unis se rend à la police pour obtenir un procès équitable et être innocenté des charges qui pèsent contre lui… Ses révélations risquent fort d’ébranler la crédibilité de Jessica Ruppert, fraîchement élue maire de New-York après le tristement célèbre attentat du 4 novembre 1997… Personne ne semble vouloir entendre ces révélations sulfureuses, sauf la frange la plus dure des opposants à Jessica Ruppert et à sa politique sociale qui n’hésitera pas à faire de Logan le symbole de leur combat extrémiste (donnant par la même tout son sens à la couverture des Enfants de Jessica).
C’est peu dire que le scénario est captivant et scotche le lecteur de bout en bout… Une fois encore, l’histoire élaboré par Luc Brunschwig fait bien plus que tenir la route, elle s’impose comme une évidence, la suite logique aux évènements du Pouvoir des Innocents… La série mère et ses deux suites s’imbriquent parfaitement pour former un tout impressionnant de maîtrise scénaristique, d’une intensité dramatique peu commune, et d’une cohérence qui force le respect… Avec ce premier tome, le lecteur plonge dans les rouages kafkaïens de la machine judiciaire américaine et de ses accointances avec les milieux politiques, le tout saupoudré du racisme latent qui gangrène la société américaine… une plongée effrayante et dérangeante…

Côté dessin, David Nouhaud réussit le tour de force de conserver son identité graphique tout en s’inscrivant dans l’esprit de la série-mère. Le travail réalisé à quatre mains (Laurent Hirn se chargeant du story board) est particulièrement efficace et les planches sont de toute beauté… David Nouhaud impressionne une fois encore par la maîtrise de son sujet et la façon dont il s’empare de personnages créés par d’autres…

Cette chronique est certes quelques peu dithyrambique mais les attentes suscitées par cette nouvelle série étaient grandes et cet album leur répondant pleinement, je ne peux qu’être admiratif devant le travail réalisé par cet auteur et ces deux dessinateurs, tous bougrement doués…Un coup de cœur de cette rentrée, sans doute l’un des meilleurs albums de l’année pour une série impressionnante et tragiquement crédible…
Le Korrigan


un chef d'oeuvre!


Intelligent, prenant, du très haut niveau
La découverte de ce premier tome m'a procuré un superbe moment de lecture.

L'histoire commence très rapidement avec un Logan, que j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir, en cavale mais qui fatigué (de même que sa femme) et désireux de prouver son innocence, va se mettre en danger en se livrant à la police.

On est donc vite dans le vif du sujet.
Luc Brunschwig va, à sa manière habituelle, construire la suite de l'histoire en nous faisant suivre et découvrir différents protagonistes, toujours en prenant le temps de nous les dévoiler un peu humainement. Cette humanité se juxtapose à la brutalité des évènements engendrés par l'arrestation de Logan. On commence à découvrir les rouages de la justice pour vite comprendre que cette "justice" risque d'en avoir juste le nom devant le pouvoir des médias, la manipulation des foules et les manoeuvres politiques. S'ajoute à ce contexte la montée de mouvements extrémistes de tous bords, pour former un cocktail de haine, de peur et de tensions qui risque d'exploser à tout moment.

Le dessin de David Nouhaud accompagne idéalement cette histoire, sans esbroufe, avec une belle capacité à rendre les ambiances et faire ressortir les émotions des personnages, bien aidé par des couleurs douces et discrètes.

Quel superbe travail!
mome



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