Willow… Un prénom que les moins de trente ans ne connaissent peut-être pas. 1988. Délaissant la comédie, Ron Howard signe un petit bijou scénarisé par Bob Dolman et George Lucas. Les effets spéciaux, saisissants pour l’époque, donne vie à un univers féérique porté par Warwick Davis qui incarne le rôle titre.

L’action se déroule dans un lointain royaume gouverné par la cruelle reine Bavmorda. Alors qu’une prophétie annonçait la naissance d’une princesse qui la détrônerait, la reine fit tuer tous les nouveaux nés. Elora échappa au massacre et fut recueilli par le jeune Willow Ufgood, un Nelwyn adepte de magie…
De l’univers fantastique fort bien retranscrit en passant par des dialogues percutants et de multiples péripéties vecteur d’émotions et une terrifiante Jean Marsh dans le rôle de la Reine, tout contribuait à faire de ce long métrage un film inoubliable qui laisse encore, près d’un quart de siècles après, un souvenir mémorable. Peu après le livre étaient paru une trilogie signée par Chris Claremont et Goerge Lucas dont l’action se situait douze années après celle du film. Mystérieusement, ces romans sont restés non traduits durant de longues années avant que les éditions Soleil ne s’en empare en créant la collection Arkhanes pour la plus grande joie des amateurs de fantasy et les nostalgiques du film…

Douze années se sont donc écoulées avant que la route de Willow ne croise à nouveau celle d’Elora. Celle-ci est devenue une belle et séduisante jeune femme mais une sourde menace grandit dans l’ombre. Thorn Drumheller, alias Willow, a repris la route pour que s’accomplisse enfin la prophétie. Elora doit fuir, sans cesses, pour échapper aux terribles Maïzans qui étendent leur noire influence et sont fermement décidés à tuer la princesse. Sa tête est mise à prix et la résistance s’organise sous l’impulsion de Thorn Drumheller. Le pays est meurtri, ravagé, comme rongé par la corruption des Maïzans et Elora, que sa couleur de peau rend trop reconnaissable se grime en troubadour pour échapper à ses sinistres poursuivants…

On retrouve la magie du film et c’est avec un réel plaisir, teinté de nostalgie, que l’on replonge dans l’univers fantastique de Willow, retrouvant certains des protagonistes de l’histoire originelle. On est pris d’une furieuse envie de revoir ce petit bijou du cinéma fantastique en espérant qu’il n’a pas mal vieilli, comme d’autres films « anciens ». Outre le fait que le lecteur caresse le rêve de voir cette trilogie portée à l’écran avec des techniques actuelles, l’envie de faire découvrir Willow aux plus jeunes titille immanquablement le lecteur, preuve que cette trilogie s’inscrit dans le sillon creusé il y a vingt-cinq années Ron Howard.