Haut de page.

La mort aux trousses
Fatale



Fiche descriptive

Policier Fantastique

Fatale

Tome 1

Ed Brubaker

Sean Phillips

Dave Stewart

Delcourt

10/2012

Chroniques
La mort aux trousses
Un démarrage frustrant
A l'ouest de l'Enfer
Immortelle(s)

De nos jours, aux États-Unis. Lors des obsèques de son parrain, Nicolas Lash rencontre une mystérieuse jeune femme qui se fait appeler Jo. Intrigué par ses propos, surtout subjugué par sa beauté, il se laisse séduire. Or bien des hommes sont déjà tombés dans ses filets... Il ignore encore que celle qui le fascine tant traverse les années sans vieillir, cherchant à échapper à un monstrueux démon immortel.
un album plutot moyen...


Un démarrage frustrant
Lors des obsèques de l’écrivain Dominic Raines, Nicolas Lash fait la connaissance de l’envoutante Jo. Quelques heures plus tard, elle lui sauve la vie alors qu’il vient de découvrir un manuscrit inédit du disparu. Cependant, le jeune homme perd une jambe pendant la confrontation. Sa convalescence lui offre le temps de découvrir ce roman inconnu de Raines qui s’avère rapidement être bien plus que cela.

Brubaker fait du Brubaker, c’est-à-dire qu’il s’appuie sur sa maîtrise de la série noire pour installer ses protagonistes et son intrigue. Journaliste en croisade contre la corruption, flics pourris, meurtres sordides et femme fatale sont des ingrédients connus du genre. La nouveauté provient de la distillation de plus en plus importante, au fil de l'histoire, d’éléments fantastiques tout droit sortis d’une nouvelle de Lovecraft. Le point gênant, noir lui aussi, est qu’ici le mélange ne prend pas vraiment. La narration sur deux époques, les flash-back, le mystère un peu artificiellement entretenu autour de Jo et de son passé, ne rendent pas la lecture plus prenante ni fluide. Le manque d’empathie pour les personnages participe à ce détachement par rapport à ce récit non dénué d’intérêt et s’appuyant sur des dialogues bien travaillés.

Le graphisme reconnaissable de Phillips fait ressentir également ce sentiment ambigu, entre plaisir et déception. Du bon avec cette capacité étonnante, à travers les cadrages et les jeux de lumière, à créer les ambiances, bien aidé dans le cas présent par l’excellent travail aux couleurs de Dave Stewart. Du décevant, avec de trop nombreuses cases dans lesquelles les individus sont malheureusement défigurés, en particulier Jo qui n’est pas toujours "fatale".

Il reste une lecture correcte mais, compte tenu des productions passées du duo, on était en droit d’attendre beaucoup mieux.
mome



Vous aimerez si vous avez aimé...


Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.