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DoggyBags #4
DoggyBags



Fiche descriptive

Policier

DoggyBags

Tome 4

Run, ElDiablo

Nicolab, Run, Singelin

Ankama

Label 619

31 août 2013

Chroniques

Plus brutal qu'un coup de fusil à pompe en pleine tête et plus vicieux qu'un arrachage de dent à la pince-monseigneur, DoggyBags est un hommage aux pulps et aux comics d'horreur des années 50 qui ne fait pas dans la dentelle : les chromes rugissent, les calibres crachent et l'hémoglobine coule à flots dans la joie et la mauvaise humeur.

Sortez-vos p'tits sacs pour toutous, parce qu'il va y avoir de la viande en rab. Au sommaire de ce quatrième opus, 108 pages tout en couleurs et sans aucune concession : Sélection d’ElDiablo et Nicolab ; Lady in White de Run ; et Geronimo de Run et Guillaume Singelin.
un excellent album!


Pour frissonner d’horreur
La maquette de cette série évoque avec brio les pulps horrifiques des années 50, qui proposaient à travers des histoires sombres un concentré d’horreur… Doggybags paraît comme une cour de récréation aux auteurs d’Ankama qui semblent prendre un plaisir savoureux à nous faire frissonner. C’est avec un plaisir malsain que l’on retrouve ce quatrième opus proposant trois histoires explorant trois genres différent de l’horreur, du survival en passant par les légendes urbaines et l’horreur pure.
Sélection, la première histoire, concoctée par scénarisé par El Diablo et superbement mis en image par Nicolab nous entraîne sur une île plus vraiment déserte depuis que trois naufragés y ont trouvé refuge : un trafiquant d’armes imbu de lui-même, sa femme, nécessairement sexy, et une brute épaisse qui risque bien de profiter de ce huis clos pour se venger de son patron méprisant et hautain. Efficace et rythmé, la tension distillée à la pointe des pinceaux par Nicolab est palpable et les déchaînements de violence particulièrement bien mis en scène.
La seconde histoire du recueil, Lady in White est une délicieuse est frissonnante variation sur le mythe de la Dame Blanche que Run prend un malin plaisir à revisiter, tordre et détourner pour mieux perdre et surprendre le lecteur. Scène de nuit. Un couple s’est perdu sur une route boisée lorsque la jeune femme occupant la place du mort croit apercevoir une femme en détresse vêtue de blanc sur le bord de la route. Epuisés, ils s’arrêttent à la première borne d’appel pour demander de l’aide, apercevant au passage de nombreux avis de recherche de personnes disparues dans la région… La tension est à son comble lorsqu’un cadavre ambulant se rue sur eux une hache à la main…
Geronimo de Run et Singelin clôture le volume en revisitant la mort de Ben Laden en introduisant une dose de fantastique et d’horreur des plus glaçantes. L’histoire s’amorce de façon connue alors que les marines prenne d’assaut la maison se terre le terroriste. Puis tout dérape et l’on perd peu à peu pied alors que Ben ne semble pas vraiment décider à mourir…

Les trois histoires, très différentes, sont impeccablement bien écrite, le tout lié par des couvertures superbement maquettées, des publicités subtilement décalée ou des brochures touristiques pour le moins impromptues…
Si vous connaissez déjà DoggyBags, vous ne serez pas déçu par ce nouvel opus. Si vous ne connaissez pas, n’attendez plus et ruez-vous sur cet album délicieusement horrifique… Vous ne le regretterez pas!
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.