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Le Fantôme de l'Opéra [2/2]
Le Fantôme de l'Opéra



Fiche descriptive

Anticipation

Le Fantôme de l'Opéra

Tome 2

Christophe Gaultier

Christophe Gaultier

Marie Galopin

Gallimard

Fétiche

septembre 2013

Chronique
Le Fantôme de l'Opéra [2/2]
Un final dantesque…

Après avoir provoqué une série de drames à l'Opéra Garnier, le ténébreux « Fantôme » enlève une nouvelle fois Ingrid, la jeune cantatrice qu'il semble avoir envoûtée. En suivant les traces de son rival, Pierre de Chagny découvre de sombres horreurs dans les sous-sols de l'Opéra... Un voyage en enfer qui le mène bien au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer.
un excellent album!


Un final dantesque…
Le Fantôme de l’Opéra est avec Le Mystère de la Chambre Jaune et le Fauteuil hanté l’un des plus célèbres romans de Gaston Leroux. Il fallait toute l’audace et le talent de Christophe Gaultier pour adapter cette ténébreuse histoire d’amour.

L’action prend place dans l’Opéra Garnier que de nombreux et sinistres évènements font passer pour hanté : un machiniste est retrouvé pendu, un lustre s’effondre sur le public durant une représentation alors qu’un mystérieux maître chanteur exige du directeur du théâtre l’exclusivité de la loge numéro 5 et 20 000 francs par mois sans quoi le sans quoi il poursuivrait ses sombres machinations… Etrange requête pour un spectre, surtout qu’il semble désireux de voir décoller la carrière de Ingrid Daaé, jeune cantatrice dont il souhaite vouloir être le Pygmalion…

Disons le tout net, le travail de Christophe Gaultier sur ce diptyque est tout juste saisissant. Son style si reconnaissable, expressif et théâtrale, porte magnifiquement cette histoire, immergeant dès la (sublime) couverture le lecteur dans cette ambiance inquiétante et lugubre à la lisière du fantastique qui règne sur le roman. Son trait faussement naïf, tout à la fois nerveux et dynamique, son sens du cadrage et du mouvement qu’on avait pu apprécier dans Kuklos, Guerres Civiles ou le Cirque Aléatoire font une nouvelle fois merveille, magnifiés par la noirceur du récit. Les personnages de cette histoire d’amour presque contre nature sont très archétypaux, accentuant la dimension romantique du récit. Le fantôme, squelettique et terrifiant, est particulièrement réussit. Il cristallise à lui seul l’atmosphère fantastique qui recouvre le récit d’un vernis inquiétant jusqu’à ce que le Perse ne vienne lever le voile sur le passé de cet énigmatique personnage, l’humanisant d’une certaine manière alors qu’il apparait du haut de sa folie tel le diable tentateur, froid et implacable…
Le travail de colorisation de Marie Galopin qui a l’habitude de travailler avec Christophe Gaultier est tout aussi remarquable que le dessin, accentuant les différentes ambiances avec un évident talent.
L’album monte en puissance au fil des pages pour un final dantesque diablement réussit…

Ce Fantôme de l’Opéra n’a pas à rougir devant les multiples adaptations qu’a connu le roman, bien au contraire. Si on retiendra l’iconoclaste Phantom of the Paradise de Brian De Palma ou la première version cinématographique de Rupert Julian (qui est au Fantôme de l’Opéra de Leroux ce que Nosferatu de Murnau est au Dracula de Stoker) pour le septième art, ce diptyque fera sans nul doute date tant l’adaptation de Chrisophe Gaultier s’inscrit dans l’esprit (fantômatique ?) du roman de Gaston Leroux… Du grand art…
Le Korrigan




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Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.