Ecrivain n’est déjà pas un métier facile… Alors pensez, durant la crise de 29…Un écrivain raté imbibé d’alcool et de vapeurs d’opium entre dans une galerie d’art miteuse et tombe en arrêt devant un tableau surréaliste aussi fascinant qu’envoûtant composé de plusieurs décors architecturaux. Chaque fragment du tableau va lui inspirer une histoire, un polar sombre et violent…
Le tableau, baptisé Polart par son créateur, sert de prétexte à Stéphane Heurteau pour tisser 5 nouvelles graphiques aussi concises et qu’efficaces qui explorent chacune l’un des sombres recoins de l’âme humaine. Un exercice de style envoûtant inspiré, faute de tableau, par un morceau de musique, constituant en quelque sorte la BO très éclectique de cet album. On y retrouve ainsi les rythmes psychadéliques des Pink-Floyd, la musique envoûtante de Dead can Dance, de leur incroyable chanteuse Lisa Gerrard, l’oppressante musique de Massive Attack ou la pop acidulée de Nancy Sinatra…
Réalisé pour le salon du polar de Cognac, cet album atypique explore les codes du roman noir et du polar avec une redoutable efficacité… Le lecteur est pris par ces récits et ressent une certaine frustration de ne pas voir ces intrigues développées tant elles forment un petit univers, une petite bulle aux reflets sombre et inquiétante…
L’album est complété par un cahier graphique qui permet d’admirer les crayonnés de recherche de Stéphane Heurteau.
Polart est un exercice de style savoureux au titre bien pensé et à la structure des plus originale…