Haut de page.

Les fautes du père
la nuit des morts vivants



Fiche descriptive

Horreur

la nuit des morts vivants

Tome 1

Jean-Luc Istin/

Elia Bonetti

Digikor Studios

Vents d'Ouest

03 Septembre 2014


14€50

9782356485014

Chroniques
Les fautes du père
Une réécriture captivante
Les Démons de Mandy
Une relecture immersive d’une œuvre mythique
petits secrets de famille
Variation morbide

Le jour d’Halloween, Lizbeth quitte son mari et ses deux enfants pour accompagner son frère, Leland, à la sacro-sainte visite de la tombe où sont enterrés leurs parents adoptifs. Mais à peine arrivent-ils au cimetière qu'ils se font attaquer par un groupe de morts vivants ! Après une longue course-poursuite, Lizbeth et Leland trouvent refuge dans un hôtel sordide qui va se révéler être le seul rempart contre une horde de zombies avides de chair fraiche. Car l’épidémie s’est généralisée et plusieurs grandes villes sont déjà dévastées. Pas sûr que Lizbeth arrive à retrouver son mari et ses enfants en vie...
un bon album !


Une réécriture captivante
Paru en 1968, La Nuit des Morts Vivants de George Andrew Romero a durablement marqué le cinéphiles et posé les bases des histoires de zombies modernes. Tourné sur le vif, caméra sur l’épaule, il donna naissance à un genre à part entière… Cette nouvelle série, signée par Jean-Luc Istin et Elia Bonetti n’est pas une adaptation de l’œuvre culte de Romero, mais une réécriture qui s’empare de la trame générale de l’intrigue co-signé par John A. Russo et George A. Romero pour donner corps à une histoire résolument moderne…

la nuit des morts vivants, planche du tome 1 © Vents d'Ouest / Bonetti / IstinComme tous les ans le jour d’Halloween, Lizbeth laisse son mari et ses deux enfants se rendent avec Leland, son frère, sur la tombe de leurs parents adoptifs… Sitôt arrivés au cimetière, ils repèrent des personnes au comportement inquiétant… Ils sont bien vite attaqués par des morts qui refusent de mourir et ne doivent leur salut qu’à la fuite. Ils se réfugient dans un hôtel qui semble être le seul rempart contre la horde de zombies qui s’avance, inexorablement… Mais le tenancier de l’hôtel ne semble pas décidé à laisser entrer quiconque dans son établissement… A travers le pays, de nombreuses villes sont touchées par cette épidémie…

Alors que les nouvelles du monde parvenait aux protagonistes (et au spectateur) par le truchement de la radio, Jean-Luc Istin se sert du mari de Lizbeth et de ses deux enfants pour montrer l’ampleur de l’épidémie qui s’est abattue sur les Etats-Unis. Dès les premières pages, on perçoit des différences marquantes d’avec l’œuvre originale. Revisitée, réécrite même, par un scénariste prolifique très inspiré, elle s’avère des plus percutantes, prenant le lecteur à contrepied. Ainsi, Leland ne meurt pas dès le premier accrochage avec les non-morts, la tête fracassée sur une pierre tombale, il s’enfuit avec sa sœur et trouve refuge avec elle dans un hôtel (et non plus une petite maison perdue au milieu de la campagne)… La météo capricieuse accentue l’isolement des personnages, dans la plus pure tradition du genre. D’ailleurs, le récit est truffé de référence à d’autres grandes œuvres zombineques, à commencer par 28 jours plus tard de Danny Boyle, comme un hommage au genre…
la nuit des morts vivants, planche du tome 1 © Vents d'Ouest / Bonetti / IstinLe personnage de Lizbeth se trouve lui considérablement étoffé. Le passé qui lui revient par bribe suite à des séances d’hypnose esquisse une filiation entre elle et la tragédie qui se déroule. Les fautes du père, titre de l’album, semblent être celles du sien et les expériences contre-nature réalisée au cœur d’un laboratoire sur la réanimation de chimpanzé ne semble pas être étrangère à la tragique épidémie…

Le dessin réaliste d’Elia Bonetti porte très efficacement cette histoire horrifique. Sa narration, très fluide, est redoutablement efficace même si les personnages pourront paraître par trop figés.

Les fautes du père pose les bases d’une trilogie solide et prometteuse. Réécriture de l’histoire du film culte de Romero, mais aussi hommage au genre auquel il a donné naissance, l’album est truffé de références qui seront autant de clins d’œil aux amateurs du genre. Respectueuse de l’œuvre originale tout en s’en détachant, cette série possède suffisamment d’atouts pour conquérir un large public (avertit!)…
Le Korrigan




Vous aimerez si vous avez aimé...


Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 2 jeux de rôle.

Brain Soda propose à ses joueurs d'incarner des teenagers au sein de films d'horreur de série B ou Z, principales victimes d'innombrables Boogeymen dont les épisodes, bien que numérotés, ne se comptent plus. Les personnages, appelés Victimes, ne sont pas conscients de jouer dans un film. Ils ne voient pas que le monstre n'est que de la mousse de polyuréthane peinte au rouleau et bougée maladroitement par deux marionnettistes intérimaires. Ils ne se rendent pas compte que le manoir est fait en carton, ou que le sang a le goût de sirop d'érable. Pour eux, tout cela est on ne peut plus réel, et leur façon de parler est naturelle, pas le résultat de dialogues mal traduits et surjoués.
Z-Corps est un jeu d'horreur proposant aux joueurs de faire face à une apocalypse zombie aux Etats-Unis en 2012. Les auteurs ont souhaité retranscrire l'ambiance des films de zombies tels que Dawn of the dead, Diary of the dead, Rec, Bienvenue à Zombieland, ou encore 28 jours plus tard et Shaun of the dead. Face à cette apocalypse zombie, les joueurs pourront soit incarner des survivants dans une Amérique en proie au chaos, soit des membres d'une milice anti-zombie baptisée Z-corps. Cette milice, qui donne son nom au jeu, est en fait un groupe armé privé à la solde d'une grande entreprise spécialiste de la santé et de l'hygiène nommée One World. Le gouvernement américain, ayant le plus grand mal à agir contre l'épidémie, fait appel à cette société et à cette milice pour régler le problème.