

A travers les
Conquérants de Troy, Christophe (alias Scotch) Arleston et Ciro Tota continuent de nous livrer les secrets des origines du Monde de Troy, étoffer l’univers d’heroique-fantasy foisonnant sorti de l’imagination fertile et débridée du scénariste…

Page-Blanche et son frère Zuynn poursuivent leur quête à travers le monde de Troy nouvellement découvert à la recherche de leurs parents, botanistes de renom qui y ont mystérieusement disparu… Ces derniers sèment (c’est le cas de le dire) des indices végétaux pour permettre à leurs enfants de les retrouver mais le chemin de ces derniers n’en reste pas moins semés (décidemment!) d’embûches!
La petite expédition de Blanche et Zuynn vont être capturé par Mardechior, un nobliau local, désireux d’assouvir ses pulsions. Blanche va rejoindre le harem de ce dernier, mais son caractère trempé va donner bien du fil à retordre à ce seigneur local… Las! Le seigneur Anoïs Van Laack arrive à Troglos avec son armée et est embauché par Mardechior pour déloger deux botanistes d’un éperon rocheux nommé le Mont Rapace… Là, s’abritant derrière une barrière de végétation aussi luxuriante que dangereuse pour qui veut la franchir, ils poursuivent leurs expérimentations végétales…

C’est toujours avec plaisir que l’on se replonge dans le monde de Troy, un univers plein d’inventivité dont la naissance avait fait souffler un vent de renouveau sur l’héroïque-fantasy en y apportant une note de fantaisie, justement… Bien que l’atmosphère des
Conquérants de Troy soit un brin plus sombre que celle de la série mère, on retrouve les éléments qui ont fait le succès de lanfeust : une histoire menée tambour battant, riche en action et fertile en rebondissements, des méchants vraiment méchants, une once de magie, des tombereau de jeux de mots et un humour potache caractéristique… Mais, surtout, ce spin-off permet à Arleston de lever le voile sur les origines du Monde de Troy, des années avant les évènements contés dans Lanfeust. Les aficionados découvriront avec délice un monde en gestation où les auteurs s’amusent à planter les germes des rouages de la société contemporaine à Lanfeust…
Le dessin immédiatement identifiable et redoutablement dynamique de Ciro Tota est toujours d’une grande efficacité. Il insuffle sa personnalité à l’univers de façon très convaincante et la mise en couleur soignée de Sébastien Lamirand (qui a mis en couleur bon nombre de série de l’univers) confère une harmonie appréciable à l’ensemble des spin-off de Lanfeust.
Le Mont Rapace poursuit les aventure de Page-Blanche et de son frère à travers un univers en mouvement qui s’assemble peu à peu pour devenir celui que l’on connaît… Les fans de la série apprécieront, et la série, et l’album, à sa juste valeur et découvriront avec plaisir ce monde en gestation, dans cette sorte de préquelle à Lanfeust de Troy…