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Vivre pour l'éternité
le magicien de Whitechapel



Fiche descriptive

Fantastique

le magicien de Whitechapel

Tome 2

Benn

Benn

Benn

Dargaud

21 Août 2015


15€99

9782505019626

Chroniques

Le Magicien de Whitechapel : une pièce en trois actes signée Benn, dans le Londres de la fin du XIXe. Dans ce tome 2, l'illusionniste Jerrold Piccobello a les meilleurs tours dans son sac : l'immortalité et la compagnie du Diable !

Voyages en Europe par les chemins des cimetières, répétitions dans la chambre 69 des Enfers et, clou du spectacle, représentation à l'occasion du Jubilé de la Reine Victoria ! Mais chaque pièce a son revers, même si elle est truquée, et le maître des illusions sera toujours le Diable...
un bon album !


« Le diable même a besoin d'un compagnon » (*)
le magicien de Whitechapel, planche du tome 2 © Dargaud / BennLe rideau s’ouvre sur le deuxième acte de cette sulfureuse comédie-dramatique. Le premier opus de la série se refermait alors que l’illusionniste Jerrold Piccobello venait de pactiser avec le Diable qui lui accordait l’immortalité en échange de son âme. Soucieux de vérifier si son méphitique compagnon avait rempli ses engagements, le magicien de Whitechapel s’empresse de gagner Hyde Park. Là, il manque de respect à un bourgeois et son épouse pour pousser ce dernier à le provoquer en duel… Duel dans lequel il trouve la mort, une balle en plein cœur… jusqu’à ce que Rabouin ne vienne le réveiller. Ne lui tenant pas rigueur de son peu de foi, Satan va lui révéler le secret des routes des cimetières. Pour fêter sa récente immortalité, Jerrold et Rabouin se rendent à Paris, ville des lumières, ou le magicien va fortuitement rencontrer Céleste… Elle deviendra sa maîtresse et sa partenaire pour le plus grand tour de l’histoire prestidigitation…

le magicien de Whitechapel, planche du tome 2 © Dargaud / BennAvec le talent de conteur qu’on lui connaît, Benn nous livre avec Vivre pour l'éternité un second tome très rythmé. C’est avec un réel plaisir qu’on suit les péripéties de Jerold et de Rabouin, rejoints en chemin par la délicieuse Céleste qui tenta d’arnaquer le magicien avant que ce dernier ne lui révèle son sulfureux secret… Porté par des dialogues savoureux, drôles et caustiques et rehaussé de mots argotiques, le scénario frôle parfois le surréalisme, avec de délicieux détours par les appartements infernaux de Belzebuth…
Paré de son immortalité, Jerold a beau être le plus grands magicien de son temps, le Diable reste le maître des Ténèbres et des illusions… Le twist final qui précède de peu le baisser de rideau laisse augurer un dernier acte passionnant…

Le trait nerveux et virtuose de Benn fait une fois de plus merveille, immergeant avec délice le lecteur dans un XIXème siècle teintée de fantastique. Les poses et les expressions subtilement exagérée de ses personnages et ses décors souvent minimalistes confèrent à l’ensemble une appréciable dimension théâtrale.

Après un premier acte particulièrement intrigant, Benn nous propose une suite haute en couleur, inventive et délicieusement caustique. Cet habile conteur parvient à mettre en image sa pièce de théâtre en donnant vie à des acteurs dramatiques à la pointe de ses crayons… Le dernier acte promet d’être captivant alors que le pauvre Jerrold Piccobello vient de découvrir que toute médaille a son revers… Vivement que l’entracte s’achève pour voir le rideau se lever sur le dernier acte!

(*) Proverbe indien
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.