Lors de la sortie du jeu, bien malin celui qui pouvait dire de quoi il était question. Les infos glanées çà et là sur le net évoquaient un jeu proche de
Il était une fois, jeu purement narrativise avec juste un soupçon de règles… Pourtant, il n’y a aucun rapport entre les deux jeux, si ce n’est la thématique de contes de fées…
Règles et matériel
C’est d’abord les superbes illustrations signées Dany Orizio (talentueux illustrateur, designer et sculpteur) qui attirent le regard et aiguisent notre appétit. Son travail, magnifique, sort grandement des sentiers battus et confère au jeu une identité graphique forte et envoûtante…
S’ils sont un brin pénible à dépuncher, les marqueurs de points de victoire et les tuiles Objets n’en sont pas moins de bonne facture, de même que les cartes… En un mot comme en cent : en plus de donner l’envie de jouer, le matériel est de qualité…
La règle (6 pages en accordéon) est relativement claire bien qu’il soit difficile d’y retrouver une info en cours de jeu. Mais les règles étant somme toute très simples, cela ne concerne que les premières parties…
Contenu de la boîte :48 cartes à jouer, 6 cartes Contextes, 20 tuiles Objet (8 Pièce d’Or, 4 Epées, 4 Armures et 4 Baguette Magique), 66 jetons points de victoire (de valeur 1,35,10, et 20).
Déroulement d’une partie
Mise en place
La mise en place est simple et rapide : on pioche une Carte Contexte A (effets des objets durant la partie) et une carte Contexte B (manière de scorer). Une carte nuit est placée près de la pioche dans la zone commune, chaque joueur reçoit 3 cartes pour constituer sa main initiale. Et les joueurs peuvent s’aventurer sans tarder dans l’univers sombre et féérique de Dark Tales…
Deroulement
A son tour de jeu, un joueur doit piocher effectuer dans l’ordre les actions suivantes :
1Piocher une carte
2Jouer des Objets (optionnel) et appliquer les effets de la cartes Contexte A
3Jouer une carte , engranger les points de victoire et appliquer les effets indiqués
Fin de partie
La partie s’achève quand la pioche est épuisée
et qu’un joueur commence son tour sans carte en main…
On applique ensuite les effets de la carte Contexte B et le joueur totalisant le plus de point remporte la partie…
l’Avis de la Rédaction
Outre les magnifiques illustrations de Dany Orizio dont chacune semble raconter une histoire, ce qui séduit d’emblée, c’est la simplicité des règles et le fait qu’elles s’expliquent très rapidement. Dès lors, Dark Tales s’avère être un jeu facile à sortir, même avec des joueurs occasionnels…
Les actions à accomplir lors d’un tour de jeu sont sommes toutes assez minimalistes : on pioche une carte, on peut activer (et défausser) des Objets colletés précédemment et on joue une carte… La richesse du jeu est ailleurs : dans la façon dont les cartes peuvent se combiner, dans les interactions possibles entre les joueurs, via leur espace de jeu ou la zone commune…
Mais aussi dans les cartes Contextes qui, si elles sont au nombre de seulement 3 par type, peuvent se combiner à loisir, changeant à chaque fois la physionomie des parties (9 configurations différentes donc)… Les cartes Contexte A (« Il était une fois… ») expliquent l’effet des Objets Magiques en cours de partie et la façon dont ils peuvent être activés (combinés entre eux, à un type de carte…) et les cartes Contexte B (« ils vécurent heureux ») permettant aux joueurs de scorer en utilisant tel ou tel objet magique en sa possession… Simple et ingénieuse trouvaille qui assure un bon renouvellement du jeu et des parties subtilement différentes, sans réellement toucher au (petit) corpus de règles…
Les choses se corsent bien sûr lorsque les objets permettant de marquer des points en fin de partie sont dotés d’un pouvoir intéressant en cours de partie… Dès lors, il faudra faire des choix… des choix délicieusement frustrants!
On saluera le sympathique travail iconographique qui, après quelques parties, permet aux joueurs de s’affranchir du texte, fluidifiant encore le déroulement du jeu…
Contrairement à ce qu’on aurait pu croire au vu des descriptifs glanés sur le net au moment de sa sortie, Dark Tales n’est absolument pas une resucée d’Il était une fois… Superbement illustré par Dany Orizio, ce jeu envoûtant de Pierluca Zizzi (auteur notamment de l’excellent Hyperborea) s’avère un très bon jeu de gestion de main à la fois simple et fluide, avec une bonne dose d’opportunisme, …
A noter que des extensions, Le Petit Chaperon Rouge et Blanche Neige, sont d’ores et déjà disponibles, permettant d’accentuer la thématique avec des contes connus, accommodés à la sauce ténébreuse, tout en enrichissant le jeu…
On aime...
les superbes illustrations
Les règles simples et fluides explicable en une poignée de secondes
les interactions
Les parties rapides
On n'aime pas...
le nombre d’exemplaire de chaque carte écrit un brin trop petit