Francis Carin et David Caryn poursuivent leur histoire, hommage aux récits d’aventure qui ont émaillé la littérature du XIXème siècle.


Septembre 1914. Alors que les Allemands bombardent Anvers, Omer Desmet et Louis de Meester embarquent clandestinement à bord d’un cargo en partance pour le Canada…
Mais une mutinerie éclate à bord. Une partie de l’équipage est mise aux fers mais Louis et Omer vont parvenir à les libérer et emprisonner les mutins. Las, un sous-marin allemand va torpiller leur navire… Naufragés, ils vont parvenir à gagner une île habitée par une tribu d’anthropophages… Sans qu’il le sache, son destin est en marche…

Après avoir exploré la Belgique industrielle et les clivages sociaux qui déchirent la société, Francis Carin pousse son héros vers le large et les lointaines îles sous le vent… Après une traversée tendue, animée par une mutinerie, un naufrage et la rencontre d’un peuple qui va infléchir le destin d’Omer, déjà écartelé entre deux mondes que tout oppose… La prédiction de la vieille bohémienne va prendre corps…

Le récit s’inscrit dans une veine très classique, trop peut-être, et ne donne pas suffisamment corps aux personnages. Les péripéties s’enchaînent pour former un récit d’aventure fertile en rebondissements… Mais il manque un je-ne-sais-quoi pour qu’il prenne réellement son ampleur…

Graphiquement, le dessin à quatre mains des Caryn père et fils donne du relief à l’histoire, rehaussé par une colorisation qui fait la part belle aux différentes ambiances qui baignent le récit…

Malgré sa facture un brin classique, on se laisse malgré tout prendre par ce récit d’aventure qui rend hommage aux romans du XIXème siècle. Le dessin de
Francis et David Caryn est comme de coutume de bonne facture, collant parfaitement à ce récit aventureux…