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J'ai tué Marat
J'ai tué Marat



Fiche descriptive

Histoire

Laurent-Frédéric Bollée

Olivier Martin

Sébastien Bouët

Vents d'ouest

J'ai tué

30 Mars 2016


14€50

9782749307893

Chronique

Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday assassine au couteau Jean-Paul Marat dans sa baignoire. Ils ne se connaissent pas, ne se seront vu que cinq minutes en tout et pour tout.

C'est le temps qu'il aura fallu pour que tout bascule...

Mais qui était Charlotte Corday, et pourquoi a-t-elle tué « L'Ami du Peuple » ? Bien que favorable aux idées révolutionnaires, cette jeune femme originaire de Caen considère les responsables de la Terreur comme le véritable poison de la société.

Elle s'imagine que, par sa mort, Marat en sauvera des milliers. L'Histoire lui donnera tort...
un excellent album!


ne songez plus qu’à sortir d’esclavage (*)
J'ai tué... Marat, planche de l'album © Glénat / Martin / Bollée / BouëtAvec ce quatrième opus de série-concept originale et captivante, J’ai tué…, Laurent-Frédéric Bollée et Olivier Martin s’associent pour retracer le meurtre qui fit passer Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont, dite Charlotte Corday, à la postérité. De cet assassinat, on ne retient souvent que le tableau de Jacques Louis David et le souvenir d’un révolutionnaire mort, assassiné… Cet album lève le voile sur la vie de cette meurtrière idéaliste.

Le 13 juillet 1793, après des tentatives avortées, Charlotte Corday assassine Marat d’un coup de couteau dans sa baignoire. Pourquoi cette jeune femme de petite noblesse mais acquise aux idées de la Révolution est-elle montée à Paris pour assassiner «l’Ami du Peuple» ?

Quelle heureuse idée que de s’emparer du destin tragique de Charlotte Corday pour préciser cet événement paradoxalement connu de tous et pourtant tellement méconnu…

Dans les limbes, meurtrière et victime se retrouvent pour un dialogue saisissant…
J'ai tué... Marat, planche de l'album © Glénat / Martin / Bollée / BouëtBien que de famille noble, Charlotte Corday embrassa tôt les idéaux de la révolution, défendant les idées constitutionnelles avec la ferveur et la fougue de sa jeunesse. Mais l’ombre des Massacres de Septembre, ordonnés par une circulaire signée et sans doute rédigée par Marat lui-même, assombrit à ses yeux les lumières de la Révolution… Pour elle, il était clair que Marat, personnification de la Terreur, devait mourir, à l’instar de ce que disait Pezenas, député girondin : « Faites tomber la tête de Marat et la patrie est sauvée »…

Laurent-Frédéric Bollée (Apocalypse Mania, un long destin de sang, Deadline, …) ne se contente pas de mettre en scène cet assassinat, des tentatives avortées au déroulé des faits… Par le truchement du fantastique, il fait se retrouver dans les limbes la meurtrière et sa victime, pour un dialogue saisissant où chacun peut défendre son point de vue et expliquer ses motivations… Cet échange post-mortem, complété par des flash-backs très bien menés, confère tout son sel à cet album historique solidement documenté… L’histoire retiendra que l’acte sacrificiel de l’idéaliste Charlotte Corday ne mis pas fin à la Terreur qui allait encore faire couler beaucoup de sang et tomber bien des têtes…

J'ai tué... Marat, planche de l'album © Glénat / Martin / Bollée / BouëtLe dessin réaliste d’Olivier Martin (Sang et Encre, les Carrés, Cases blanches…) reconstitue avec force détails tant l’époque que l’assassinat en lui-même, violent et sanglant, à mille lieux de la Mort de Marat, peinture naturaliste de David. La scène d’ouverture qui voit l’exécution de Charlotte Corday vue au travers de ses yeux est remarquablement bien menée, renforçant le tragique de la situation et faisant montre du talent du dessinateur…

Porté par le dessin réaliste d’Olivier Martin, rehaussé des couleurs, le scénario audacieux de Laurent-Frédéric Bollée revient sur un fait marquant de la révolution française qui devait profondément marquer les esprits…

Loin de mettre fin à la Terreur, l’acte tragique et sacrificiel de Charlotte Corday l’institutionnalisa, les Montagnards voyant dans l’assassinat de Marat la marque d’un complot Girondin…

J’ai tué… Marat est un album passionnant qui ravira les amateurs d’histoire, donnant chair à un événement tragique, célèbre, et pourtant méconnu…


(*) Extrait de la lettre adressée aux Français et aux amis de la paix, écrite par Charlotte Corday et retrouvée sur elle lors de son arrestation.
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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