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Doggybags #11
DoggyBags



Fiche descriptive

Policier

DoggyBags

Tome 11

David Hasteda, Valérie Mangin, Dessin:Ludovic Chesnot, Loïc Sécheresse,Baptiste Pagani

Ankama

Label 619

29 avril 2016


13€90

9782359109191

Chroniques

Plus brutal qu'un coup de fusil à pompe en pleine tête et plus vicieux qu'un arrachage de dent à la pince-monseigneur, DoggyBags est un hommage aux pulps et aux comics d'horreur des années 1950 qui ne fait pas dans la dentelle : les chromes rugissent, les calibres crachent et l'hémoglobine coule à flots!

Au sommaire de ce 11e volume : Prizon signée Hasteda et Baptiste Pagani, Army of Noah d'Aurélien Ducoudray et Run, et Carcharodon d'Hasteda et Ludovic Chesnot.
un excellent album!


Horreur estivale
Doggybags, planche du tome 11 © Ankama / Chesnot / HastedaC’est avec un plaisir malsain et jubilatoire que l’on a déchiqueté l’emballage de ce onzième DoggyBags, série pulp d’horreur gore… Mais c‘est aussi avec un petit pincement au cœur puisque le tragique compte à rebours résonne immanquablement : ce numéro est l’antépénultième de la série et il ne reste plus que deux numéros avant la fin… Une série horrifique quoi!

Une fois encore, trois récits savamment calibrés avec une bonne dose d’horreur et d’hémoglobine…

David Hasteda et Ludovic Chesnot ouvrent le bal avec Carcharodon un récit très sea sex and sun, mais avec des squales en sus... Un groupe de touristes en mal de sensations fortes s’apprêtent à plonger au milieu de squale à bord d’un bateau piloté par deux vieux loups de mer… Question sensations fortes, ils seront servis dans cette plongée en eaux troubles dans les méandres inquiétants de l’âme humaine. Le scénario s’avère particulièrement prenant, avec une tension qui va crescendo, atteignant rapidement le point de non-retour, le tout mis en scène par Chesnot avec un incroyable dynamisme…

Doggybags, planche du tome 11 © Ankama / Chesnot / HastedaValérie Mangin rempile avec Sagrado Torazon, un récit joliment mis en image par un Loïc Sécheresse très inspiré… Lucho a échappé de peu à un règlement de compte entre gangs rivaux. Il fait appel à son ex, fille d’un parrain local qui va l’aider à se mettre au vert… Mais la vengeance est un plat qui se mange froid… voir totalement refroidi… On se laisse prendre par ce récit glaçant mis en image avec inventivité… Le twist nous immerge sans coup férir au cœur de l’horreur…

A nouveau signé par Hasteda, le dernier récit est dessiné par Baptiste Pagani. Prizon nous entraîne dans l’univers carcéral d’une prison haïtienne… La foule grondante met la prison en état de siège, réclamant que les autorités lui livre un meurtrier et bourreau d’enfant… Le prisonnier a beau clamer son innocence, rien n’y fait… Répondant aux suppliques d’une mère éplorée, une prêtresse vaudou vient pour rendre justice… Et quand le vaudou s’en mêle, on atteint rapidement un niveau d’horreur débridé… Le trait nerveux et dynamique de Pagani fait merveille alors que le twist final nous prend une fois de plus au dépourvu…

Doggybags, planche du tome 11 © Ankama / Chesnot / Hasteda A ces trois graphic novels cinglantes s’ajoute Annie, une nouvelle de Tanguy Mandias bien dans le ton de Sagrado Torazon et un court récit mettant en scène Mutafukaz signé par Run, chef d’orchestre de la série… Et les traditionnelles fausses pubs décapantes et autres jeux de très mauvais goûts…

Ce onzième opus de DoggyBag est toujours un petit chef-d’œuvre d’humour noir, d’horreur et de mauvais goût dans lequel les auteurs lâche la bribe à leurs penchants gores et morbides pour nous livrer des récits finement ciselés et mis en image avec une liberté graphique rafraîchissante…

Pourquoi, mais pourquoi faut-il que Doggybags s’arrête dans deux tomes?
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.