Il est des séries qui vous scotche dès les premières planches du premier tome et vous laisse sur votre faim avec des cliffhangers étourdissants… Signé par Fred Blanchard, Jean-Pierre Pécau et Fred Duval et mis en image par le virtuose Colin Wilson, Wonderball est indéniablement de celles-là…

S’ouvrant sur la traditionnelle planche introduisant le Photographe, personnage central de ce quatrième tome, on retrouve notre héros, le charismatique Inspecteur Spadaccini, alias Wonderball alors qu’il se rend chez son ex-femme pour mettre la main sur de vieilles photos… Il espère qu’elles provoqueront un déclic qui lui permettrait de mieux comprendre les récents événements…

Rapidement, le lien entre les Alphas et Alaan Smithee, célèbre et sulfureux photographe, semble évident… Aiguillé par le Fantôme, traqué par ses anciens collègues, Spadaccini va poursuivre son enquête, déchirant un an de voile recouvrant son adolescence…

Malgré le faisceau de preuve qui convergent vers Spadaccini, l'inspecteur Osterberg continue de douter de la culpabilité de ce flic quelque peu asocial au passé plus que trouble…

Ecrit à six mains, le scénario de Wonderball n’est pas sans évoquer la Mémoire dans la Peau de Robert Ludlum dont Jean Van Hamme s’est lui-même inspiré pour son écrire XIII… Trahisons, faux semblants, complots et manipulations sont ici aussi au programme… Mais, grâce à des personnages haut en couleurs et une intrigue nerveuse et tendue, Fred Blanchard, Jean-Pierre Pécau et Fred Duval signent un scénario original et captivante qui scotche littéralement le lecteur de la première à la dernière case…

Est-il besoin de préciser combien le dessin de Colin Wilson s’avère efficace et percutant? Son trait nerveux et réaliste, son découpage impeccable d’inspiration cinématographique et son sens du rythme et du cadrage servent admirablement le récit concocté par les scénaristes rompus aux codes du polar et du thriller…

Chaque nouveau tome de Wonderball se dévore comme un excellent épisode d’une non moins excellente série TV… Porté par le dessin nerveux et cinématographique de l’immense Colin Wilson, ce quatrième tome ne déroge pas à la règle en nous proposant une intrigue au cordeau solidement charpentée au suspens savamment entretenu…

Le nœud de l’intrigue se resserre autour de l'orphelinat Sainte-Rose, établissement par lequel ont transité bon nombre de protagonistes de cette intrigue dense et inquiétante… A un tome du final, le fait est que l’histoire est encore et toujours aussi captivante!