Halla, la cinquantaine professeur de chant, a déclaré la guerre à l’industrie locale d’aluminium qui défigure le pays et menace gravement l’environnement. Elle se met physiquement en danger pour protéger les Hautes Terres d’Islande en court-circuitant les lignes à haute tension qui alimentent l’usine afin d’empêcher un contrat entre son pays et la Chine…

Alors qu’elle prend de plus en plis de risques pour mener son combat, elle apprend que la demande d’adoption qu’elle a faite il y plusieurs années vient d’aboutir…


Difficile de rester insensible à cette fable écologique originale à la fois grave et légère qui nous fait découvrir la beauté de notre planète à travers les somptueux paysages d’Islande pour mieux nous rappeler combien elle est menacée par l’activité de l’homme…

Le personnage de Halla, eco-warrior écartelée entre son engagement et son désir de maternité, est indéniablement attachant… Elle pose en filigrane la question de notre engagement personnel qu’on met trop souvent en berne pour de mauvaises raisons…

Si le scénario tire vers le drame, son traitement s’avère drôle et rafraîchissant, tant à cause des personnages savoureux qui sont mis en scène que dans le surréalisme qui baigne le film, avec ces musiciens qui s’invitent dans le décor pour souligner l’atmosphère de chaque scène et, parfois, même interagir avec les acteurs…

Benedikt Erlingsson signe avec Woman at War un film étrange et envoûtant qui aborde de façon burlesque et décalé un sujet grave et plus que jamais d’actualité…

Ce faisant, il divertit autant questionne tout un chacun sur les bouleversements climatiques et son engagement individuel pour les enrailler…