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Les Souvivants
Les Souvivants



Fiche descriptive

Humour

Davy Mourier

Édouard Cour

Édouard Cour

Delcourt

Une case en moins

11 Septembre 2019


15€95

9782413018513

Chronique

Jean-Philippe, écrivain hautain, végétarien, auteur de livre pour enfant et de livre crypto-gay est obligé de survivre dans un tout petit chalet entouré de zombies avec un représentant en assurance.

Michel est macho, fan de Johnny et homophobe. La vraie question de l'album n'est pas "Pourquoi les zombies ont envahi la planète ? " , mais "Est-ce que survivre avec un con, ça vaut le coup ? ".
un excellent album!


Joue la comme Van Damme (*)
Les Souvivants, planche de l'album © Delcourt / Cour / MourierLe scénariste de L’Âge de pierre associe sa plume aux crayons du dessinateur d’Herakles pour signer une histoire de zombies totalement ravagée…

Fan de Mickaël Jackson, Michel est un courtier en assurance macho et homophobe. Alors qu’il s’était arrêté dans une station-service pour faire le plein, il échappe de peu à des zombies décérébrés, non sans y avoir laissé son falzar Giorgio Raphaeli qui, comble de malchance, contenait les clefs de sa caisse.

S’enfuyant dans la forêt, il tombe sur une maison isolée où il espère pouvoir se réfugier. Il est accueilli par le propriétaire des lieux à coup de didgeridoo et se réveille saucissonné sur une chaise. L’homme est un écrivain végétarien auteur de livres pour enfants et de livres crypto-gay et c’est peu dire que la cohabitation s’annonce difficile…


Un album totalement barré tout à la fois con et irrésistible…
Il y avait longtemps qu’un album ne nous avait pas incité à nous comporter comme un éléphant de mer épileptique (private joke) en nous bidonnant en découvrant le récit totalement décérébré concocté par un Davy Mourier plus en forme que jamais (ce qui n’est pas peu dire !).

Les Souvivants, planche de l'album © Delcourt / Cour / MourierSurfant avec délice sur la vague des histoires de zombies, il met en scène un gros beauf dont on se demande si on se rendrait compte s’il se transformait en zombie tant il est… disons… hum… bas de plafond… Et sa rencontre avec l’écrivain gay vivant en reclus dans sa maisonnette au cœur d’une forêt infestée de morts qui marchent s’avère particulièrement croquignolesque. D’autant que les dialogues décalés concoctés par l’auteur sont tout juste irrésistibles, de même que son sens du comique de situation. Follement rythmé et riche en rebondissements déjantés, le scénario est truffé de références et de faux placements produits qui ajoutent au délire ambiant et lorgnent clairement du côté du neuvième art, comme le suggérait le sympathique prologue en forme de générique de film…

Et si la survie occupe généralement une place de choix dans les histoires de zombies, on se dit ici qu’il est préférable qu’ils y restent… Parce que si le destin de l’humanité passe par Michel, il est préférable qu’elle disparaisse smiley

Côté dessin, Édouard Cour joue avec inventivité avec le découpage en gaufrier pour mettre en scène le récit joyeusement barré concocté par son complice scénariste. Son trait énergique s’avère être d’une redoutable efficacité pour mettre en scène des personnages archétypaux qu’il dote de trognes follement expressives.
Les Souvivants, planche de l'album © Delcourt / Cour / Mourier
Revisitant de façon drôle et déjantée les histoires de zombies, Davy Mourier nous invite dans un huis clos décérébré où vont cohabiter un macho, homophobe et bas de plafond et un écrivain gay et hautain dans une petite maison au cœur d’une forêt infestée de morts qui marchent.

Sans jamais se prendre au sérieux, le scénariste signe un récit iconoclaste et incroyablement rythmé qui surprendra plus d’une fois le lecteur par ses péripéties azimutées et le fera se tordre de rire grâce à des dialogues particulièrement savoureux, tout à la fois crus et caustiques, et le trait nerveux et énergique d’Édouard Cour qui met en scène des personnage délicieusement antinomiques.

Les Sousvivant est un récit inventif et drôlement con qui vous fera mourir de rire… Petit conseil de la rédaction : évitez de lire l’album dans le bus, tram et autre transports en commun, sous peine de voir des regards gênés, voire franchement inquiets, se poser sur vous au fil de vos fous-rire (dans la série « j’ai testé pour vous »…).


- Bordel, c’est quoi ce délire ?!!
- Ne vous approchez pas ! Je suis armé ! Et je n’hésiterai pas à me défendre !
- Comment veux-tu que je t’approche ?!! Tu vois bien que je suis attaché à une foutue chaise, bougre de con !dialogue constructif entre Michel et Jean-Philippe


(*) en référence au film de Gurinder Chadha
El Loco



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.