American History X, c’est une histoire banale de violence, au pays du rêve américain, de l’opulence et du plein-emploi…
A force de voir la vie en gris, les noirs comme les blancs se cherchent des biais identitaires qui débordent facilement dans une violence qui, à force d’être quotidienne, devient ordinaire.
On suit le parcours de Derek (Immense Edward Norton, dans un de ses meilleurs rôles), qui tente de justifier la mort de son père en se trouvant un bouc-émissaire d’une couleur différente de la sienne. A force de s’y appliquer, il finira en prison et y rencontrera (pour une fois) sa rédemption, par l’entremise d’un drôle de messager…
Malheureusement, quand il sort enfin, il doit encore arrêter la machine qu’il a lancée.
Ed Norton est donc fabuleux (et a passé du temps sur le banc de muscu

), Edward Furlong (« Terminator 2 », vous vous souvenez ?) à sa place en gamin tourmenté et Stacy Keach (Mike Hammer) y joue l’extrémiste mais non moins charismatique père spirituel de Derek.
On dit « bravo!».
Histoire moderne, violente et réaliste, American History est de ces films qui dénonce une réalité qui produit ses propres démons en circuit fermé, et contre laquelle l’art a le rôle de prendre parfois position.