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le Frère Aîné
Holmes (1854-1891?)



Fiche descriptive

Policier Historique

Holmes (1854-1891?)

Tome 5

Luc Brunschwig

Cecil

Futuropolis

32

09 Octobre 2019


13€50

9782754811422

Chroniques

4 mars 1891. Sherlock Holmes disparaît aux chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Effondré, le docteur Watson ignore alors qu'il va se lancer dans une incroyable enquête, qui va tout lui révéler de son ami le détective et de sa famille.
un chef d'oeuvre!


Une juste cause ?
Holmes, planche du tome 5 © Futuropolis / Cecil / BrunschwigQuatre années séparent la publication du quatrième tome d’Holmes (1854/†1891?) de ce cinquième opus… Mais cette série amorcée en 2006 est de celle dont nous attendons chaque volume avec une impatience fébrile tant nous avons été impressionnés par la qualité et la précision de son écriture que pour la beauté et la composition de ses dessins…

La période séparant la disparition de Sherlock Holmes dans les chutes du Reichenbach (consignée dans Le dernier problème) jusqu’à son retour trois ans plus tard (La Maison vide) n’a cessé d’inspirer romanciers et scénaristes… Luc Brunschwig s’est à son tour engouffré dans la brèche créée par Sir Arthur Conan Doyle avec une certaine audace et indéniable talent…

Holmes, planche du tome 5 © Futuropolis / Cecil / BrunschwigMais le scénariste chevronné dont chaque nouvel album est un événement en soit s’attache aussi à combler les lacunes dans la biographie de Sherlock Holmes… Car si on sait qu’il a un frère aîné, qu’il présente comme lui étant supérieur tant en observation qu’en déduction, on ne sait presque rien de sa famille et moins encore de sa jeunesse… Ce qui n’était d’ailleurs pas sans étonner le Docteur Watson, son biographe et ami qui le pensait même orphelin. En un mot comme en cent : l’amateur de l’œuvre de Conan Doyle ignore tout des évènements qui ont forgé sa personnalité complexe et tourmentée, aiguisé son sens de la déduction, on fait de lui cet être égotiste, introverti et antipathique envers la gente féminine, si on excepte LA femme, Irène Adler.

Un album somptueux, audacieux et parfaitement maîtrisé…
A travers cette série tout simplement envoûtante, Luc Brunschwig développe une intrigue iconoclaste et passionnante qui, par le truchement de flashback édifiants, vient combler les lacunes des récits appartenant au canon holmésien, nous entraînant dans l’enfance tourmentée du jeune Sherlock, et esquissant les raisons vertigineusement plausibles de ce Grand Hiatus qui fit couler tant d’encre… Holmes, planche du tome 5 © Futuropolis / Cecil / BrunschwigPièce par pièce, le scénariste compose le portrait d’un homme qui n’apparait pour l’heure jamais que dans les souvenirs de ceux qui l’ont connu mais dont la présence est palpable dans chaque séquence…

Cécil fait une nouvelle fois montre de son talent de dessinateur en signant des planches tout juste somptueuses. S’appuyant sur une solide documentation, le soin apporté aux costumes et aux décors immerge littéralement le lecteur dans l’Angleterre victorienne. L’attitude travaillée de chacun des protagonistes trahit avec art leurs états d’âme et les passions qui les animent, rendant le récit particulièrement poignant et retranscrivant avec finesse la complexité de chacun des personnages imaginés par Luc Brunschwig… Si le découpage de l’album est une petite merveille de précision et de fluidité, comment ne pas être bluffé par le soin apporté aux cadrages où l’artiste fait montre d’un talent peu commun pour choisir l’angle le plus adapté à la narration… Ajoutons à cela une colorisation envoûtante qui fait la part belle aux ombres et aux lumières, avec des teintes sépias pour les scènes de flashback ou bleutées pour l’histoire proprement dite…

Holmes, planche du tome 5 © Futuropolis / Cecil / Brunschwig
L’attente fut une nouvelle fois longue… Mais une fois encore, les auteurs nous offrent un album aussi somptueux qu’envoûtant…

Avec la qualité d’écriture qui le caractérise, Luc Brunschwig nous livre un album captivant qui lève un peu plus le voile sur la jeunesse de Sherlock Holmes, comblant avec audace et brio les lacunes de l’œuvre de Conan Doyle en s’attachant à dépeindre son enfance au sein d’une famille dysfonctionnelle dont il esquisse, par petites touches, à la manière d’un peintre impressionniste, le portrait de chacun de ses membres, s’attardant plus particulièrement sur les liens complexes et savamment étudiés qui les unissent… ou les désunissent…

Cécil signe quant à lui un album particulièrement somptueux qui reconstitue avec minutie le Londres victorien et permet aux personnages imaginés par Luc Brunschwig de s’incarner, retranscrivant avec finesse les émotions qui les traversent et les passions qui les animent.

Le cliffhanger vertigineux qui clôture l’album laisse au lecteur ce délicieux parfum de frustration qui est la marque des grandes séries… Et c’est presque à regret que l’on se dit que cette formidable histoire trouvera sa conclusion dans le prochain opus que l’on attend d’ores et déjà avec une impatience fébrile…


Voici un mois maintenant que notre mère disparaît la journée entière pour ne revenir qu’à la nuit. Père en semble fort attristé – tu as dû t’en rendre compte… Mais il ne fait rien contre cela et ne veut pas me dore où elle se rend, ni qui elle va voir. J’ai donc décidé de le découvrir par moi-même.Mycroft Holmes

Le Korrigan




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