Privés d’une bonne partie de leur grimoires magiques suite au tragiques évènements relaté dans le premier tome, les mages de Kompiam cherchent à mettre la main sur ceux de l’Archipel de Fragonos mais sont pour l’heure partagés sur la marche à suivre…
C’est justement sur cet archipel que viennent de débarquer Nuwan, l’apprenti marmiton possédé par le mythique Danthrakôn, Lerëh, étudiante en magie possédée par sa mère, la magicienne Lyreleï et le sympathique Kobls, possédé par personne…
Pendant un puissant rituel visant à libérer Nuwan du Danthrakôn, Lyreleï est assommée à coup de livre par Kobls alors qu’elle s’en prenait à Tipunz… Si le rituel n’a pas abouti, l’apprenti mage a pu en traduire le prologue qui révélait le nom de l’auteur du grimoire, un puissant mage qui a, par sagesse, renoncé à ses pouvoirs pour vivre une vie paisible…
Arleston referme avec
Le marmiton bienheureux sa trilogie d’heroic-fantasy joyeusement déjantée se déroulant dans un monde baigné de magie…
On retrouve dans Danthrakôn les ingrédients qui faisaient le charme de
Lanfeust de Troy : un univers original un brin déjanté, un héros malgré-lui et des adjuvants haut en couleurs, des méchants plus ridicules qu’inquiétants, le tout assaisonné de magie et de cet humour délicieusement potache qui est la marque de fabrique du scénariste…
La révélation fracassante des origines du grimoire est une surprise impromptue qui donne le premier rôle à la bestiole minouchette qui accompagne Nuwan, faisant naître chez le lecteur l’envie de se replonger dans les premiers tomes pour mieux observer la-dite créature à la lumière de ces évènements…
Olivier Boiscommun a mis en image l’univers foisonnant et déjanté concocté par l’inventif scénariste, donnant vie à une formidable galerie de personnages où il mêle avec virtuosité humains, créatures surprenantes ou antropomorphiques… Son trait semi-réaliste se fait délicieusement caricatural pour accentuer les postures ou les expressions des personnages, renforçant avec art le comique de situation propre à chaque scène.
Si le dessin de l’artiste s’avère particulièrement efficace, on ne peut que regretter que Claude Guth, coloriste oh combien talentueux, n’ait pas sublimé ses planches avec ses pinceaux délicats, laissant à Florence Torta la difficile tâche de prendre, seule, sa suite…
Complété par un très chouette dossier où les textes d’Arleston sont illustrées par les superbes travaux de recherche d’Olivier Boiscommun, Le marmiton bienheureux referme une trilogie d’heroic-fantasy qui porte indéniablement la patte du scénariste qui avait fait un salutaire vent de fraîcheur sur le genre avec son Lanfeust de Troy…
On retrouve d’ailleurs dans Danthrakôn tout ce qui faisait le charme de cette série : un univers magique, un (anti)héros atypique, un humour joyeusement potache, des personnages secondaires hauts en couleur et une révélation inattendue…
Les aficionados d’Arleston ne pourront qu’être conquis par ce dernier tome, mis en image par un Olivier Boiscommun qui abandonne le temps de la série son style si caractéristique pour un dessin en apparence plus spontané…
On va aussi avoir besoin d’un peu de magie. Et ça tombe bien… ça j’en ai sur moi ! Et Maintenant, que l’inspiration me guide…Nuwan, l’apprenti marmiton