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La Fille du Quai
La Fille du Quai



Fiche descriptive

Fantastique

Alexine, Fabrice Meddour

Fabrice Meddour

Fabrice Meddour

Glénat

7 juillet 2021


15€50

9782344009024

Chronique
La Fille du Quai
Conte cruel

Celui qui voit la fille du quai y reste à jamais enchainée. Haurel a 8 ans quand son destin est bouleversé par la fille du quai.

D'apparence humaine, cette créature qu'on aperçoit toujours près des points d'eau commet les pires méfaits sans y voir le moindre mal. Pourtant, elle s'attache mystérieusement à Haurel et souhaite s'accaparer son amour.

Mais la jalousie maladive et poussive dont elle fait preuve devient la pire des malédictions pour le jeune homme. Tout au long de son existence, il ne pourra jamais offrir son affection à quiconque sans que la fille du quai ne vienne se venger.
un excellent album!


Conte cruel
La Fille du Quai, planche de l'album © Glénat / Meddour /   AlexineOn raconte que celui qui aperçoit la fille du quai est à jamais lié à elle et qu’il sera le seul à la voir… Jusqu’à ce qu’elle décide de le faire périr…

Orphelin de mère depuis sa naissance, Haurel est un gamin d’une agilité surprenante qui ne pose jamais les pieds par terre… Un jour, son regard croise celui d’une femme troublante portant une ombrelle… Pour ses proches, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : c’est la fille du quai… Suivant les conseils des villageois, son père décide de s’éloigner de la mer avec son fils, espérant conjurer le sort et empêcher la malédiction de se réaliser… Mais, en chemin, leur calèche est attaquée par des brigands de grand chemin et son père meurt… Haurel est recueillit et adopté par d’une caravane itinérante au sein de laquelle il grandit et devient un séduisant jeune homme…

Mais l’ombre séductrice et diaphane de la Fille du Quai le poursuit et il finit par succomber à ses charmes… Mais , rongée par la jalousie, elle va s’employer à faire périr tout celles pour qui Haurel éprouve de l’affection…


La malédiction d’Haurel
Le talentueux Fabrice Meddour associe ses pinceaux envoûtants et sa plume à celle d’Alexine, scénariste de Bianca, premier tome de Sorcières dessiné par Sidao You.

La Fille du Quai, planche de l'album © Glénat / Meddour /   AlexineA quatre mains, ils écrivent un conte envoûtant et cruel qui semble s’abreuver aux légendes que l’on écoutait jadis, lors des veillées, éclairés par un feu de cheminée crépitant, alors qu’au dehors le vent hurlait et faisait craquer les branches, couvrant par moments l’hululement sinistre d’une chouette effraie. L’impression d’être entraîné par la voix grave et pénétrante d’un talentueux conteur est délicieusement renforcé par un usage appuyé de récitatifs qui contribuent à poser avec délicatesse cette ambiance envoûtante mais aussi et surtout oppressante.

La rencontre d’Eros et de Thanatos
La couverture de l’album est tout juste somptueuse… Mais détournez le regard malheureux ! Si vous la contemplez et que votre regard croise celui de la sensuelle mais venimeuse fille du quai, s’en est fait de vous ! Tôt ou tard, elle viendra prendre votre vie… Les aquarelles de Fabrice Meddour sont comme de coutume de toute beauté. Le dessinateur dépeint avec force des paysages et des décors sublimes et inquiétants qui nous entraîne entre chien et loup, lorsque la frontière entre le fantastique et le réel se fait floue et indistincte… Il donne vie à une galerie de personnages troublants et menaçants mais aussi sensuels, soignant tout particulièrement leurs regards, miroir de leurs âmes tourmentées… La Fille du Quai, planche de l'album © Glénat / Meddour /   AlexineEros et Thanatos président au destin de ce pauvre Haurel, tissant un récit romantique étrangement envoûtant qui mêle avec cruauté amour, vengeance et jalousie…

Alexine et Fabrice Meddour nous entraînent dans un conte envoûtant et cruel mettant en scène un gamin frappé d’une malédiction depuis que son regard a croisé celui de la fille du Quai…

Son père a en vain tenté de l’arracher des griffes de cette femme à l’apparence humaine mais le destin en a décidé autrement. Devenu jeune homme, il allait succomber à ses charmes et, amante cruelle, jalouse et possessive, la belle allait prendre la vie de toutes celles qui auraient le malheur d’être aimée de lui…

Les somptueuses aquarelles du dessinateur et les récitatifs ciselés confèrent à l’album un charme sombrement dérangeant qui ne manquera pas de faire succomber les amateurs de récits cruels et romantiques…


- Que voulez-vous dire ?
- Je pense que vous le savez très bien.
- De quoi parlez-vous ?
- C’est une légende vieille comme le monde.
- Quelqu’un lui aura raconté l’histoire. Et ça lui sera monté à la tête.
- J’ai bien peur que cela ne soit plus grave. Vous devez quitter la ville sans tarder et l’éloigner de la mer. Ce n’est pas une légende, mais une malédiction. Haurel ne doit plus s’approcher de la mer. La malédiction dit que quiconque voit la Fille du Quai périra par la fille du Quai. Elle n’est visible que de lui seul. Et qu’un jour ; celui qu’elle a choisi mourra de ses mains.dialogue entre le père d’Haurel et des villageois

Le Korrigan




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