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Dune
Dune



Fiche descriptive

Science-Fiction

Denis Villeneuve

Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac...

15 septembre 2021

2h36

Chronique

L'histoire de Paul Atreides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement.

Car s'il veut préserver l'avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers – la seule à même de fournir la ressource la plus précieuse au monde, capable de décupler la puissance de l'humanité.

Tandis que des forces maléfiques se disputent le contrôle de cette planète, seuls ceux qui parviennent à dominer leur peur pourront survivre…
un chef d'oeuvre!


Un film culte
Dune part one - Drame de Denis Villeneuve, adapté des romans de Frank Herbert. Ambiance : sur la planète Arrakis, Chani, une jeune femme raconte comment son peuple, les Fremen, combattent les Harkonnen qui exploitent l'Epice, la ressource la plus précieuse de tout l'univers et déciment les siens. Etrangement, un jour, les Harkonnen quittent Arrakis. Chani se demande alors qui va les remplacer.

A l'autre bout de la galaxie, Paul, un jeune garçon, unique héritier de la famille des Atreides apprend que son père hérite de l'exploitation d'Epice et de la gestion de la planète Arrakis par décision de l'Empereur. L'histoire est lancée.

Le DUNE de Denis Villeneuve tisse sa narration autour d'une trame narrative unique : l'initiation à la vie adulte de Paul Atreides. Les personnages autour de Paul, tour à tour père, mentor, ami, éducateur, soigneur, maître d'armes, sont là pour l'enseigner, lui apprendre à faire face à ce qu'il aura à affronter plus tard, en tant qu'héritier d'une grande famille.
Dune, image du film
Pour qui connait bien le roman, il est aisé de comprendre que les scénaristes Eric Roth, Jon Spaihts et Denis Villeneuve n'adaptent pas uniquement le livre : ils ont clairement en ligne de mire l'adaptation de l'ensemble de l'arc PAUL ATREIDES. Le film est parsemé d'indices visuels et narratifs qui laissent à penser que le plan des suites est déjà en bien place.

La finesse des dialogues et des sous-entendus, la beauté simple des relations, tout est centré autour de Paul, dont nous suivons l'histoire et la progression et ce dans un unique but : nous faire vivre auprès de lui cette aventure, cet exode forcé et les épreuves qui l'attendent sur Arrakis.

Visuellement sublime, volontairement réaliste et pafois martial
Visuellement sublime, volontairement réaliste et parfois martial, le film se place dans la catégorie science-fiction, voire hard science-fiction, ce qui tranche avec la version culte de David Lynch qui flirtait avec le space-opéra et donnait à son DUNE un petit côté psychédélique très 70's, rappelant par certains passages le DUNE de Jodorowsky qui en aurait été une version exacerbée.

Le réalisme du DUNE de Villeneuve se diffuse dans la narration autant que dans l'espace visuel : les décors sont réels, les armes ont l'air d'être tout droit sorties d'un film de sabre, les orni sont filmés comme des hélicoptères de guerre, le Baron Harkonnen rappelle le Colonel Kurtz de Coppola, tout est palpable, de la lumière en suspension au vaisseau cargo qui emmène la famille Atreides sur Arrakis.
Dune, image du film
Cette transcription très rectiligne, très réaliste SF de l'univers a plusieurs effets notables : elle permet d'éviter la comparaison avec l'univers de Star Wars. Aucune allusion et comparaison n'est possible : Dune n'est pas Star Wars et n'y emprunte absolument rien. Elle permet aussi de faire jaillir des joyaux de finesse et d'émotions : une magnifique séquence de filiation entre Paul et son père, la pureté et beauté des sentiments de Jessica, la mère de Paul, qui comprend et dit des choses sans qu'elles soient sur-explicitées à l'écran. Villeneuve et son équipe se permettent même d'utiliser le langage de guerre, muet, rendant encore plus fortes les inter-relations des personnages. Elle permet encore de faire de Duncan Idaho un personnage beaucoup fort émotionnellement, l'humain dans toute sa splendeur (celles qui ont lu l'Empereur Dieu de Dune savent...). Elle permet aussi de donner une dimension terriblement réelle à la guerre, à l'exploitation de l'Epice, au combat des Fremen, cristallisant de manière réaliste et palpables les vrais enjeux politiques de l'histoire.

des diamants disséminés dans tout le film
Cette dimension réaliste est renforcée par des diamants disséminés dans tout le film : les vers des sables et leur représentation dantesque, Stilgar joué par un Javier Bardem habité par la puissance de son personnage, la beauté du Kris qui m'a fait frissonner, la musique unique de Hans Zimmer qui explorent des territoires inconnus ET le personnage de Paul qui, prescient, perçoit une partie de l'avenir, voit déjà la guerre qui sera faite en son nom, entrevoit déjà, entre les lignes sa terrible fin. C'est là toute la puissance de la version de Villeneuve. Là où le film de Lynch faisait de son héros un vainqueur, un maître de l'univers, la version de Villeneuve se permet de nous offrir des images magnifiques de l'avenir (coucou Alia... smiley) et nous dit : attention, la suite ne sera pas drôle, même pour les personnages principaux.

La thématique présente dans le roman : le pouvoir corrompt ceux qui s'en approchent, est déjà présente et inonde le récit de ce film fleuve. Le scénario, qui paraît au premier abord simple est renforcé par un tissage complexe d'autres thèmes présents dans le roman Dune : l'importance et le pouvoir des femmes dans cet univers, le rapport à l'eau, les croyances et les religions qui ont cours dans l'univers et sur Arrakis.
Dune, image du film
Pour finir et pour l'avoir remarqué dans de nombreux plans et éléments de décors, le DUNE de Villeneuve respecte le DUNE de Lynch. Il lui rend même parfois hommage : certaines lumières designées de la même manière, des costumes parfois très proches au niveau des coupes, les servantes du Baron Harkonnen, des petits détails qui nous montrent aussi que cette version n'est pas faite contre la première, mais qu'elle ne l'oublie pas.

Nous pourrions parler des décors, des formes, de la réalisation, du son design, des plans poétiques, de l'humour, des souris des sables, des plans qui sortent ici ou là sur des séquences filmées et non incluses dans ce montage (et qui laissent espérer une version longue) et de mille choses encore qui habitent ce film superbe, mais vous l'avez compris, j'ai adoré de la première note à la dernière image.

Le message est passé : ce film est CULTE de mon point de vue... Au plaisir d'en discuter avec vous ! Shai-Hulud.


une chronique de Lylian Klépakowsky

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Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.