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Le crime de la rue Botzaris
Une enquête d'Harpagon Lantier



Fiche descriptive

Policier Historique

Une enquête d'Harpagon Lantier

Patrick Marsaud

Nicolas Barral

Michel Lagarde

22 avril 2022


19€

9782916421827

Chronique
Le crime de la rue Botzaris
Un enquêteur peu ordinaire

Le 30 octobre 1892, un cadavre démembré fut retrouvé près des Buttes-Chaumont, dans un immeuble à l'abandon de la rue Botzaris. Officiellement, la victime ne fut jamais identifiée, et le nom de son assassin demeura à jamais inconnu. Officieusement pourtant, ce fait divers connut un dénouement.

Un agent d'affaires, Harpagon Lantier, avait été chargé de vendre l'immeuble de la rue Botzaris, or la découverte d'un cadavre entravait sa mission et lui causait un préjudice financier.

Aidé par sa fille Louise, sage-femme de 1re classe, et par son assistant Maurice Bouscatel, son enquête le mena de la morgue de l'île de la Cité à Saint-Denis, en passant par la prison Saint-Lazare, la rue de Lappe, le 36, quai des Orfèvres et la Conciergerie.

Qui était « la femme sans tête » ? Pour quelle raison était-elle morte ? Y avait-il un lien entre son décès et les attentats commis par l'anarchiste Ravachol, qui fut exécuté la même année ? Et surtout, pourquoi le résultat de cette enquête ne fut-il jamais divulgué ?
un excellent bouquin!


Un enquêteur peu ordinaire
Le crime de la rue Botzaris, illustrations de l'album © Michel Lagarde / Barral / MarsaudParis, 30 octobre 1892. Aux abords des Buttes-Chaumont, le corps démembré d’une femme sans tête est retrouvé dans un immeuble à l’abandon situé rue Botzaris. Pour l’agent d’affaire Harpagon Lantier mandaté pour vendre cet immeuble qui n’avait jusqu’à aujourd’hui et malgré tous ses efforts pas trouvé preneur, cet encombrant cadavre n’annonçait rien de bon…

C’est pourquoi, aidé de sa fille, Louise, et de son fidèle assistant Maurice Bouscatel, Harpagon Lantier décide de mener l’enquête pour aider une police débordée par les évènements à élucider cet étrange affaire et pouvoir vendre au plus tôt ce fameux immeuble de la rue Botzaris…

L’homme va faire jouer ses relations, de la morgue de l’Île de la Cité à la prison de Saint-Lazare et du Quai des Orfèvres aux geôles de la conciergerie… Son but : identifier la femme sans tête et tenter de démasquer son assassin… L’affaire le conduira vers les milieux anarchistes dans le sillage de Ravachol, exécuté il y a peu…


un cold case dans le Paris de la Belle Epoque
Avant même de s’intéresser à cette première enquête d'Harpagon Lantier, c’est bien la qualité de l’édition qui attire l’œil et impressionne… Une élégante jaquette joliment illustrée par Nicolas Barral masquant une couverture aux reflets métalisés où figure un chat quelque peu énervé… Le roman est quant à lui joliment illustré par de magnifiques dessins naturalistes signé par le même auteur. Ils permettent de poser l’ambiance très particulière qui règne sur le roman… Pour parfaire l’ouvrage, un petit dossier en annexe vient éclairer le contexte historique, présenter parc des Buttes-Chaumont et surtout les différents personnages historiques ou fictionnels évoqués ou croisés dans l’histoire, le tout étant illustré par des photos, des journaux ou des plans d’époque… De quoi offrir aux amateurs des jeux de rôle Crimes ou Maléfices matière à élaborer un scénario particulièrement intéressant…
Le crime de la rue Botzaris, illustrations de l'album © Michel Lagarde / Barral / Marsaud
Patrick Marsaud nous propose une enquête ancrée dans la Belle Epoque et son recours à un enquêteur atypique qui apporte au roman une coloration savoureuse. Car l’homme n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds par quiconque, fut-il chef de la sûreté… La structure de l’enquête est cohérente et s’appuie sur une solide documentation pour s’emparer de la retentissante affaire du cadavre de la rue Botzaris qui défraya les unes des journaux de l’époque sans que l’on ne connaissent jamais l’identité de la victime… Cette affaire non élucidée est à même d’inspirer un romancier et l’auteur s’est ingénié à la mêler à une autre affaire : celle de l’arrestation, du procès et de l’exécution de Ravachol, anarchiste notoire qui s’est rendu coupable de plusieurs délits, assassinats ou attentats. Patrick Marsaud proposant ainsi une élucidation d’autant plus savoureuse de cette sinistre affaire qu’il donne aussi l’explication sur les raisons pour lesquelles le fin mot de l’affaire ne fut jamais révélé au grand public…

Les illustrations pleines pages ou les différents éléments graphiques venant enluminer l’ouvrage rende la lecture de ce court roman particulièrement ludique et agréable… On ne peut qu’espérer que les auteurs remettent en scelle l’ingénérable Harpagon Lantier tant nous avons pris de plaisir à découvrir sa première enquête…
Le crime de la rue Botzaris, illustrations de l'album © Michel Lagarde / Barral / Marsaud
Joliment édité, cette première enquête d’Harpagon Lantier, agent d’affaire contraint de se faire enquêteur pour ne pas essuyer un revers de fortune, nous entraîne dans le Paris de la Belle Epoque…

S’inspirant d’une affaire à ce jour non élucidée, la découverte du corps démembré et sans tête d’une femme dans un immeuble abandonné de la rue Botzaris situé aux abords du parc des Buttes-Chaumont, Le crime de la rue Botzaris est la première enquête d’Harpagon Lantier, personnage fictif œuvrant comme agent d’affaire. Aidé de sa fille et de son assistant, il va tenter de donner un nom à la victime afin de confondre son assassin… La piste les mènera vers Ravachol, un anarchiste arrêté, jugé et exécuté cette même année 1892…

Rehaussé d’une inquiétante et somptueuses jaquette et d’une vingtaine d’illustrations pleine page signée par le talentueux Nicolas Barral, ce roman de Patrick Marsaud s’avère particulièrement bien ficelé et tiendra en haleine le lecteur grâce à des dialogues savoureux et une enquête entraînante et cohérente…


« Saperlipopette. Maurice, viens voir, tonna-t-il. Il ne manquait plus que cela ! »
Maurice accourut précipitamment, et faillit s’étaler en se prenant les pieds dans un tapis supposé persan qu’Harpagon avait acquis lors de l’Exposition Universelle de 1889.
« On dirait que le Bon Dieu vous en veut, Monsieur Lantier ! » conclut Bouscatel après avoir parcouru l’article.extrait du roman
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.