Maxine vient d’emménager dans sa nouvelle maison et angoisse à l’idée de découvrir son nouveau collège où elle devra se faire de nouveaux amis… Pour ne rien arranger, elle devient rapidement la cible de brimades de brutes sans cœur qui se moquent de sa petite taille et de sa timidité… Elle a le sens de la répartie mais les garde au fond d’elle, n’osant pas s’affirmer et subissant sans broncher les humiliations quotidiennes…

Mais bientôt, d’étranges phénomènes se multiplient autour d’elle. La cause semble être une petite boule de poils scintillante qu’elle semble être la seule à voir et qui semble liée à l’électricité… Avec son aide, elle va tenter de contrer les menaces invisibles qui menacent le collège et la ville…

Accaparé par mission, elle fera peut cas du regard des autres, au risque de passer pour une folle…

La couverture est de celle qui attire l’œil tout autant qu’elle intrigue : une gamine et un machin qui brille viennent de se rencontrer. Le temps semble comme suspendu alors qu’une indicible menace s’avance dans leur dos… Emergeant de l’ombre et des ténèbres, un inquiétant amas de monstres ressemblant à la bestiole lumineuse mais dans une version sombre, dangereuse et tourmentée…

La première partie du récit s’inscrit dans un schéma pour le moins classique : suite à un déménagement, une gamine appréhende de découvrir son nouveau bahut où elle va devenir l’objet de brimades et de moqueries… jusqu’à ce que, après avoir été enfermée par ses bourreaux dans un cagibis donnant sur la bibliothèque, elle ne s’échappe par une lucarne et croise une créature pour le moins flippante et sa horde de bestioles aux crocs acérés… Ce n’est qu’après que, recroquevillée dans une position catatonique, elle rencontre le fameux Kibrille qui allait l’aider à combattre ces choses indicibles qui se tapissent dans les ténèbres.

Le propos aurait pu virer au glauque et au terrifiant mais il n’en et rien… Le dessin dynamique et tout en rondeur d’India Swift, par ailleurs scénariste, souligne avec force l’humour des dialogues et des situations, atténuant la noirceur de l’histoire et lui insufflant quelque chose de profondément lumineux. Et les couleurs flamboyantes de Michael Doig ne sont pas en reste et s’avèrent être au diapason de l’ambiance distillée par le scénario entraînant…

Bien que cela ne soit pas mentionné sur la couverture ou la tranche de l’album, tout porte à croire que La fille et le Kibrille n’est que le premier tome d’une série jeunesse mettant en scène une jeune héroïne un peu paumée mais drôlement attachante.

Pas facile de déménager et de devoir se faire à un nouveau collège, surtout quand on devient, dès le premier jour, le bouc émissaire des brimades et moqueries d’une bande d’ados sans cour… Mais la jeune Maxine voit des choses qu’elle est seule à voir et, grâce à une sympathique bestiole dotée de puissant pouvoir, elle va se retrouver à affronter de sombres créatures qui menacent le collège, la ville et le monde…

Porté par un dessin expressif et follement énergique, ce premier tome signé par l’américaine India Swift s’avère bougrement rythmé et, s’achevant sur un cliffhanger fichtrement intéressant nous donne furieusement envie de lire la suite des aventures de Maxine et du Ki-brille !

Oh, allez quoi ! Je suis désolée, d’accord ?! C’est dingue ! D’abord c’est un oups… qui explose en milliers d’araignées. Et maintenant un monstre collé au plafond. Mes parents vont me tuer.Maxine