Fiche descriptive
20€95
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() C’est ainsi qu’est né ce récit qui raconte cette possible vie antérieure d’un jeune homme chétif et séducteur qui vécut dans l’islande du XIXe siècle… Edith, a-t-elle été Edin Björnsson ? La question reste en suspens… un récit poétique et envoûtant à la frontière des mondes porté par un dessin subtil vecteur d’émotions J’avoue avoir pour l’œuvre d’Edith une affection toute particulière. Sensible et plein de charmes et de poésie, chacun de ses albums m’a littéralement envouté, à commencer par cette fascinante et romantique Chambre de Lautréamont qu’elle a signé avec Corcal.Editée dans la prestigieuse collection Noctambule qui a quitté le giron de soleil pour rejoindre les toutes jeunes Oxymores Editions, fondées par un certain Mourad Boudjellal, Moi, Edin Björnsson, pêcheur suédois au XVIIIe siècle, coureur de jupons assassiné par un mari jaloux s’avère tout à la fois sublime et envoûtant… ![]() Mais ce qui fascine surtout, c’est l’ambiance étrange et envoûtante que l’autrice parvient à distiller par le truchement de personnages simples et touchants, à commencer par celui d’Edin Björnsson que l’on va suivre du berceau à la tombe… L’autrice nous immerge avec force dans cette Islande du XVIIIe siècle, décrivant la rudesse du climat, l’enfance tourmentée d’un jeune garçon fragile, la misère et la pauvreté qui vont l’obliger à s’engager comme marin, la rencontre d’un voyageur qui propose ses bras en échange d’un lit et d’un repas et qui allait le prendre sous son aile, celle d’une étrange guérisseuse que l’on oublie peu à peu, la découverte de l’amour et de l’inconstance, la perte de la seule femme qu’il aime vraiment et qui va le pousser à prendre la route pour sortir de sa torpeur et s’extirper de sa langueur… Sans oublier le destin que devra fatalement affronter Edin Björnsson… Rehaussées par une mise en couleurs envoûtante, le trait singulier et faussement naïf d’Edith met joliment ce récit en image. ![]() ![]() Ce biais narratif est indéniablement l’un des charmes de cet album au titre fleuve qui nous immerge dans la Suède du XVIIIe siècle, dérivant la rudesse du climat et la misère qui était le quotidien d’Edin Björnsson, enfant frêle et fragile qui allait s’abandonner à la torpeur après avoir perdu la seule femme qu’il ait vraiment aimé… Porté par le trait sensible et délicat d’Edith, ce récit âpre, touchant et poétique s’avère fascinant et l’on ne peut qu’admirer le travail graphique et scénaristique de cette autrice qui construit, au fil de ses albums, une œuvre aussi singulière qu’envoûtante… - Bon, comment va-t-il s’appeler cet asticot ?
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