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Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime
Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime



Fiche descriptive

Biographie

Noël Simsolo

Stefano d'Oriano

Stefano d'Oriano

Glénat

9 1/2

15 mai 2024


25€50

9782344040102

Chronique
Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime
Quand je serai mort…

Né en 1945, dans l’Allemagne d’après-guerre, Rainer Werner Fassbinder grandit à Munich. Enfant, il écrit des pièces de théâtre et passe son temps dans les salles obscures…

Bien que recalé des écoles de cinéma, il devient cinéaste et est vite considéré comme l’un des auteurs les plus prolifiques de son époque. Il réalise plus de 40 longs-métrages en 13 ans, travaillant avec la même troupe de comédiens. Bisexuel revendiqué, il épousera Ingrid Caven, tout en faisant tourner ses conquêtes masculines devant la caméra. Acteur, auteur et metteur en scène, il enchaîne les films à un rythme effréné à partir des années 70. Son cinéma engagé est hanté par l’histoire de l’Allemagne, mais ce sont surtout ses portraits de femmes qui marquent son œuvre...

Ses héroïnes, tantôt proies ou objets de désir crèvent l’écran ! Influencé par le mélodrame hollywoodien de Douglas Sirk, Fassbinder montre sans fard la cruauté des sentiments et filme les femmes avec dévotion. Ses personnages reflètent la société de l’époque, ou celle de la Seconde Guerre mondiale : Maria Braun, Effi Briest, Lilli Marleen, Lola...

Acclamé par la critique, il ne sera récompensé que pour son avant-dernier film, Le Secret de Veronika Voss, qui reçoit l’Ours d’or à Berlin en 1982. Les illusions perdues, l’homosexualité ou le racisme avec Tous les autres s'appellent Ali sorti en 1974, restent ses grands thèmes de prédilection.

Figure emblématique du cinéma allemand, aux côtés de Wim Wenders ou Werner Herzog, il meurt à seulement 37 ans après une vie d’excès et d’épuisement en laissant des chefs-d’œuvre (Les Larmes amères de Petra von Kant, 1972, Le Mariage de Maria Braun, 1978, parmi tant d’autres...) qui toucheront, au fil des années, un public de plus en plus large.
un excellent album!


Quand je serai mort…
Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime, planche de l'album © Glénat / d'Oriano / SimsoloNé en 1945 dans une Allemagne en ruine d’un père médecin et d’une mère traductrice, Rainer Werner Fassbinder a passé son enfance au cinéma, tandis que sa mère désirait pouvoir travailler tranquillement et que son père avait depuis longtemps quitté le domicile familial…

Echouant à intégrer une école de cinéma, il se rabat sur le théâtre et rejoint le Théâtre Action en 1967, y rôdant son écriture et son jeu d’acteur tout en travaillant la mise en scène… Travailleur acharné, il enchaînera sur un rythme effréné pièce de théâtres, films en tant qu’acteur ou en tant que réalisateurs, formant autour de lui une petite troupe au grès de ses rencontres ou de ses amours bisexuelles, connaaissant un réel succès critique et renouvelant le cinéma allemand en décortiquant les préjugés qui gangrenaient l’Allemagne d’après-guerre…


le portrait sans concession d’un des plus grands réalisateurs allemands
Réalisateur, comédien, romancier et historien de Cinéma, Noël Simsolo a ce talent de nous donner la furieuse envie de voir ou revoir les films tournés ou réalisés par les acteurs et cinéastes dont il écrit les biographies dessinées… De Sacha Guitry à Alfred Hitchcock, de Sergio Leone à Jean Gabin, d’Orson Welles à… Rainer Werner Fassbinder…

Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime, planche de l'album © Glénat / d'Oriano / SimsoloLe scénariste, qui fut l’ami de Fassbinder et le premier à projeter ses œuvres en France, nous livre un portrait sans concession du cinéaste, explorant ses multiples facettes, mettant en lumière ses zones d’ombres, les relations ambigües qu’il entretenait avec ses acteurs et actrices, ses sautes d’humeur, ses addiction, mais aussi et surtout ce frénétique besoin de tourner ou de monter des pièces en un temps resserré, d’aller de l’avant, travaillant sans cesse sur de nouveaux projets comme pour s’empêcher de penser au désespoir qui pourrait menacer de le ronger et de le pousser vers l’abîme…

Cinéaste provocateur ne reposant si peu qu’il se plaisait à dire qu’il dormirait quand il serait mort, la vie et l’œuvre de Fassbinder se mêlent de façon inextricable, alternant tendresse et cruauté avec ses collaborateurs et amants… Et, parti à 37 ans alors qu’il travaillait au montage de Querelle, adaptation du sulfureux roman de Jean Genet, il laisse derrière lui pas moins de quarante films tournés en à peine 15 ans…

Le dessin de Stefano d'Oriano nous entraîne au cœur des années 70 en mettant en scène un Fassbinder convainquant, tout en clair-obscur. Rehaussé par une mise en couleur subtile, son trait élégant et ses compositions font ressortir toute la complexité de ce personnage rongé par une profonde mélancolie et une urgence créatrice intarissable…

Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime, planche de l'album © Glénat / d'Oriano / SimsoloRéalisateur, comédien et romancier, Noël Simsolo s’attache à raconter la vie tumultueuse de Rainer Werner Fassbinder, figure de proue du cinéma allemand des années 70 dont il fut l’ami et dont il projeta, le premier, les films en France…

Aidé par le trait élégant et les couleurs subtiles de Stefano d'Oriano, le scénariste esquisse un portrait sans concession de cet acteur, réalisateur et metteur en scène qui tourna pas moins de quarante films en à peine quinze ans de carrière, abordant de plein fouet les préjugés qui gangrénaient l’Allemagne d’après-guerre.

Homosexuel revendiqué à une époque où c’était encore un crime, colérique, addict à la cocaïne, le cinéaste allemand alternait tendresse et cruauté et multipliait les projets sur un rythme frénétique, comme pour s’empêcher de penser au désespoir qui le rongeait… La passion et le talent de conteur de Noël Simsolo sont tels qu’une fois l’album refermé on a la furieuse envie de se replonger dans l’un ou l’autre film de Fassbinder… Au hasard… Lili Marleen

Fassbinder: L'Homme qui voulait qu'on l'aime est un album passionnant qui met en lumière les zones d’ombre d’un des plus grands réalisateurs allemands…


La vie est terrible. Elle est pire que la mort.dialogue entreRainer Werner Fassbinder

Le Korrigan




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