Lancelot poursuit sa quête périlleuse pour délivrer la Reine Guenièvre, prisonnière du château du roi Baudemagus, père de Méléagant, ravisseur de la reine…

Malgré les blessures que lui a causé le franchissement du pont de l’épée et malgré la proposition du roi de se reposer pour reprendre des forces, Lancelot affronte sans attendre le chevalier félon, puisant dans son amour pour Guenièvre la force de défaire son adversaire… Chevaleresque, Lancelot promet à son adversaire une revanche dans un an, à la cour d’Arhur… Mais la Reine, lui reprochant son hésitation à monter dans la charrette de la honte, refuse de le suivre en pays de Logre…

Sur le chemin du retour, Lancelot est capturé par des hommes du Baudemagus qui ignoraient tout de la décision de leur roi…

Parmi les chevaliers d’Arthur, Lancelot est sans doute le plus connu… Brave parmi les braves, incarnation de l’amour courtois avant qu’il ne trahisse son roi en couchant avec sa femme, on le retrouve dans sa folle quête pour délivrer l’élue de son cœur… Sur son chemin, l’infâme Méléagant, chevalier félon, qui s’il est un combattant émérite, n’a aucun sens de l’honneur, au grand désespoir de son père, le roi Baudemagus… Chevalier vertueux, la noblesse du roi contraste avec l’indignité de son fils et esquisse, par contraste, le portrait archétypal de ce que devrait être un chevalier droit et vertueux.

Clotilde Bruneau poursuit son récit de façon inspiré et convaincante qui voit Lancelot affronter vaillamment une série d’épreuve destinée à prouver son amour de la Reine, risquant mainte fois sa vie mais puisant dans sa passion la force nécessaire à les franchir…

Le somptueux dessin de Carlos Rafael Duarte, joliment mis en valeur par la colorisation lumineuse et soignée de Ruby porte joliment ce récit chevaleresque. Son trait plein d’élégance met en exergue la vaillance de Lancelot et les scènes de tournoi et de duels s’inscrivent dans la lignée des récits de cape et d’épée alors que l’amour jusqu’alors courtois entre la Reine et son chevalier va se faire de moins en moins chaste… A l’instar des deux premiers tomes, la couverture de l’album, signée Paolo Grella, s’avère être de toute beauté…

S’appuyant sur le Lancelot ou le Chevalier de la charrette roman courtois écrit par Chrétien de Troyes pour Marie de Champagne, Clotilde Bruneau et Carlos Rafael Duarte poursuivent le récit épique et chevaleresque qui voit Lancelot affronter mille épreuves pour éprouver son amour pour la Reine Guenièvre…

Après bien des épreuves, Lancelot franchit le Pont de l’Epée pour affronter le vil Méléagantn chevalier sans honneur qui, par fierté, a enlevé la Reine Guenièvre. Puisant dans son amour la force de le vaincre, Lancelot va devoir faire face au jugement de la Reine qui lui reproche son imperceptible hésitation à monter dans la charrette…

Archétype du roman courtois, ce récit voit l’amour unissant Lancelot à sa Reine prendre des tournants moins chaste, en récompense des risques pris par son chevalier servant pour la tirer des griffes de Méléagantn… Le dessin plein d’élégance de Carlos Rafael Duarte, mis en valeur par les couleurs lumineuses de Ruby, met en scène avec efficacité cet étrange récit de chevalerie qui, sous des couverts de fureur et de violence, parle de l’amour véritable…

- Méléagant n’aura pas la générosité de vous rendre la Reine sans combattre. Mais mes gens vont vous soigner et vous serez sur pied pour l’affronter… C’est le moins que je puisse faire.
- Mais aucune blessure ne me rend invalide. Je suis prêt à combattre.
- Comment ?
- Menez-moi devant lui et je prendrais les armes à l’instant.dialogue entre le roi Baudemagus et Lancelot