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Creep
Creep



Fiche descriptive

Horreur-épouvante

Christopher Smith

Franka Potente, Vas Blackwood, Jeremy Sheffield

1h25min.

Chronique

Londres, par une froide et triste nuit d'hiver...
A minuit, au sortir d'une soirée chic copieusement arrosée, Kate guette vainement un taxi avant de se résoudre à prendre le dernier métro. Sous l'effet de l'alcool, la jeune femme ne tarde pas à s'assoupir.
A son réveil, la rame est déserte... Affolée, Kate se dirige vers la sortie, mais les grilles sont déjà fermées. Un train s'arrête alors, elle y monte, quelque peu inquiète d'en être la seule occupante.
Au beau milieu du tunnel, le convoi s'arrête brutalement, toutes les lumières s'éteignent... Et le cauchemar commence...
un film plutot moyen...


Aller-Retour pour l’Underground
Faire un film d’horreur est un exercice difficile. En même temps que certaines merveilles qui ont traversé les âges, ce cinéma nous a aussi offert les navets les plus risibles qui se puissent imaginer, entre clichés et ketchup.
Christopher Smith, réalisateur et scénariste de son film, voulait mettre sur bobine un exercice de style combinant les angoisses de la solitude, des ténèbres et de l’enfermement.
L’idée lui vînt après qu’un métro dans lequel il se trouvait stoppe au milieu d’un tunnel pour plusieurs minutes (ben, ça devait être entre Gare du Nord et Châtelet-Les-Halles smiley).

Le décor choisi fut l’underground londonien, sans doute le plus ancien et le plus tentaculaire de nos réseaux de métro contemporains, bien que la majorité du film fusse tournée dans un studio allemand. Par contre, certaines scènes nous conduisent au cœur d’une authentique station désaffectée dont un des quais date de 1917 !

Pour le reste (c'est-à-dire l’histoire), cela reste classique : une jeune fille (pas si pure que ça pour une fois) s’endort sur le quai et se retrouve en plein cauchemar (Franka Potente à qui l’on ne peut rien reprocher). Bien que la scène du métro fusse à mon avis inutile (mais c’est un auto-clin d’œil du réalisateur), le film commence carrément bien, notamment avec une très bonne scène d’ouverture. Décors sobres et sombres, ambiance de solitude angoissante, vous tenez les accoudoirs. Pas pour longtemps…
Le problème survient lorsque l’on rencontre le Creep. A mi-chemin entre Freddy et Gollum, il n’est pas réellement terrifiant, même si le comédien qui l’incarne (Sean Harris) se donne du mal. C’était un pari risqué de montrer le monstre ; c’est un peu –voire carrément- perdu. Notons tout de même que si le garder caché aurait été plus pertinent, lui donner une véritable place dans le film et tenter l’interprétation est une performance rare. Essayez, pour voir, de jouer un monstre solitaire issu d’expérimentations médicales interdites smiley!
Le vrai problème reste quand même l’enchaînement de scènes téléphonées et pas forcément originales. Par contre, soyez prévenus, c’est du gore interdit aux moins de 16 ans. Le rapport à l’enfance et la femme est assez…« dur et tranchant ». Vous n’aimez pas les rats ? Dommage, ce sont la seule famille du Creep, bien que l’on se demande comment il en transbahute autant.

Au signal de fermeture des portes, vous avez un film qui n’a pu s’empêcher de verser dans le convenu et le téléphoné, qui démarre très bien mais s’essouffle peu à peu, malgré une ambiance visuelle et sonore soignée. Si vous comprendrez vite que le film ne se prend pas au sérieux (dédicace à Georges), je me demande ce que l’on aurait eu en recentrant le film sur la fuite dans des lieux improbables et ténébreux de l’underground avec une mort invisible aux trousses… On aurait pu espérer un aller simple vers la peur, mais le ticket de retour est offert avec celui d'entrée dans la salle...
On remerciera pour conclure le réalisateur du clin d’œil à nos oubliés de la rue. La scène de fin nous rappelle en effet que l’histoire de quelqu’un peut aussi expliquer pourquoi vous payez votre ticket, et pas lui…
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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