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Plongée dans l'inconscient de l'Amérique
Nul ne sait comme Neil Gaiman extirper et rendre le parfum des songes dans ses textes. Chacun de ses ouvrages aborde l'inconscient collectif et sait retrouver le je-ne-sais-quoi d'étrange et décalé des contes et légendes anciennes.



En suivant Ombre, héros fort mal parti (qui sort de prison en même temps qu'il perd sa femme), le lecteur erre sur les route d'une Amérique qui a récupéré, en même temps que ses immigrants, leurs dieux, leurs légendes. Engagé par le mystérieux Voyageur, Ombre découvre qu'il sert en fait de pion pour préparer une guerre des anciens dieux (vikings, égyptiens, païens...) contre les nouvelles divinités de l'Amérique : la voiture, Internet ou la télévision.

Une partie du récit suit Ombre, homme tout à fait banal mais fidèle à la parole donnée,[...]
M. Toorop
Je suis un grand fan des Racines du mal, un roman brillant et très novateur. J'ai également aimé La sirène rouge malgré sa profonde noirceur. Ici, ça part plutôt bien, mais il y a, aux deux tiers du roman, trop de choses qui partent en saucisse : - Il y a au moins 150 pages de trop. J'aime les pavés, mais quand cela est justifié.



L'auteur se perd, il perd en efficacité et y perd son lecteur. - Je sais que Dantec est un personnage sulfureux et qu'après ses deux premiers romans il a pété un câble et a été très critiqué. Or c'est justifié, car son écriture est devenue très très prétentieuse. Il nous donne des détails inutiles sur des questions scientifiques comme s'il voulait se justifier. Même s'il est bien renseigné, il reste un amateur et ceux qui connaissait très bien quelq[...]
Oserez-vous passer de l'autre côté ?
Coraline vient de déménager dans une grande maison. Super pour une exploratrice comme elle ! Surtout que ses parents étant très occupés, elle se retrouve souvent seule. Mais quand elle découvre une porte bien particulière, c'est le début d'un cauchemar pour la petite fille qui devra faire preuve de bravoure et d'ingéniosité pour s'en sortir.



Neil Gaiman est un conteur hors pair et il le prouve une nouvelle fois. Coraline tient à la fois de l'horreur et du merveilleux, la fascination se mêlant aux frissons de frayeur. Le monde de l'autre côté de la porte est à la fois familier et affreux, de quoi dérouter la petite fille. La tension monte subtilement, happant le lecteur malgré lui, l'entraînant avec Coraline dans les couloirs de son cauchemar.



Ce roman est av[...]
un sentiment d'inachevé
Pardonnez nos offenses possède les germes d'un romans policier historique captivant roman qui pourrait s'inscrire dans le sillon creusé par le Nom de la Rose, chef d'oeuvre de l'Italien Umberto Eco publié en 1980 et adapté avec un certain brio au cinéma par Jean-Jacques Annaud.



Si le livre de Romain Sardou s'avère bien moins érudit que celui du maître italien, l'intrigue s'avère néanmoins particulièrement... intrigante...

Une rivière qui charrie le cadavres mutilés d'un homme et de deux enfants, un village isolé et oublié des hommes, un évêque qui meurt froidement assassiné par un mystérieux homme en noir le jour même où arrive Henno Gui, le prêtre qui doit réévangéliser le village oublié d'Heurteloup... Quelle malédiction a frappé ce lieu? Pourquoi semble-t-il attir[...]
l'ère de la vapeur
Ce premier tome des Agents de Monsieur Socrate met en scène Modo et Octavia, agents au service de la couronne, qui vont œuvrer contre les terribles machinations d'une inquiétante confrérie aux sombres dessins et aux méthodes expéditives.



Baignant dans une atmosphère victorienne fortement teintée de steampunk, le récit est prenant, rythmé et fertile en rebondissements. La description de Londres baignée de brumes et de mystères est conduite avec efficacité et pose une atmosphère délicieusement inquiétante. La galerie de méchant proposée dans ce premier tome est haute en couleur et digne des romans feuilleton qui paraissait alors dans de nombreux journaux.

La filiation avec les romans à succès de l'époque se poursuit dans les références, de Notre Dame de Victor Hugo en [...]
an american psycho
Michaël Connelly, l’un des maîtres du polar, signe avec la Lune était noire une histoire sans grande surprise dans son déroulement avec une fin est des plus convenue qui se déroule à Vegas, et qui évoque, par son contexte, le sublime Casino de Martin Scorsese.



Pourtant, sa galerie de personnages atypiques, de l’héroïne aux seconds couteaux… Mais la palme des personnages revient sans contestes à Karch, un méchant haut en couleur, froid comme un reptile et psychopathe inquiétant.

Les joueurs de jeu de rôle trouveront en sa personne un méchant savoureux, clef en main, avec un passé torturé et un caractère qui l’est tout autant…



La Lune était noire n’est sans doute pas le meilleur livre de l’auteur mais il se lit néanmoins avec plaisir. Vite lu, vite oublié[...]
Flamboyant Wilde
Oscar Wilde apparaît dans ce roman de Gyles Brandreth comme un personnage flamboyant et haut en couleur, au sens de la répartie aiguisé et qui, malgré quelques travers, n’est pas sans évoquer le Cyrano d’Edmond Rostand. Il était semble-t-il de son vivant, un personnage de roman, de sa vie exubérante jusqu’à sa mort misérable, suite à une condamnation en vertu d'une loi datant de 1885 et interdisant l'homosexualité.



L’auteur se plait à nous dépeindre l’époque et le microcosme des artistes, de Walter Sickert (que Patricia Cornwell tient pour Jack l’Eventreur), du romancier Bram Stoker en passant par Arthur Conan Doyle, géniteur de Sherlock Holmes et d’autres moins connus mais tout aussi intéressants. Gyles Brandreth fait preuve d’une grande érudition et force est de reconnaît[...]
Un voyage humain laborieux
En ouvrant ses pages, on embarque pour un voyage extraordinairement vivant et captivant... C'est du moins l'impression que l'on a car ce roman démarre sur les chapeaux des roues avec la description circonstanciée de la mort d'un personnage important. S'il fallait mesurer uniquement l'intérêt culturel de l'ouvrage, on pourrait le noter comme un chef d'oeuvre : on y apprend des choses tout-à-fait fascinantes sur la spiritualité juive, et on glane de nombreux détails historiques ou archéologiques vraiment passionnants. Malheureusement, le roman connaît aussi de nombreux passages moins distrayant, dont la lourdeur rend la lecture difficile, voire laborieuse, ce qui est bien dommage pour une oeuvre de ce calibre.



Il faut donc une certaine dose de patience, d'endurance et de moti[...]
Sex, Drugs, Garous & Rock'n'Roll
Le Club Van Helsing, en digne hériter de son fondateur, s’est donné pour but de traquer les monstres à travers le monde. A l’instar du poulpe, chaque tome de la série est rédigé par un auteur différent. Chacun met en scène l’un des chasseurs de Van Helsing. Dans chaque volume, l’intrigue est déroulée en à peine 200 pages, forçant les auteurs à une écriture incisive (ah !ah !), concise et très rythmée…



Dans ce tome, le lecteur suivra les pas de Vuk soldat serbe ayant aussi servi dans la légion étrangère aime la trac et l’odeur de la mort. Passablement incontrôlable, ses états de service dans le Club n’en sont pas moins plus qu’honorable. Une nuit de chasse, il va par hasard croiser une scène de crime ou des loups garous se sont livrés à un massacre en règle de vampyres, humai[...]
les cadavres se ramassent à la pelle
Une fois de plus, Léo Malet nous invite à découvrir un pan de ce Paris disparu, emplis de truands, de policiers tatillons et de détective de choc… C’est toujours avec un réel plaisir que l’on retrouve le personnage un brin désabusé de Nestor Burma, privé aux commandes de l’Agence Fiat Lux, et le style inimitable de Malet, son usage immodéré de l’argot parisien des années 50, qui confère à chacun de ses romans cette atmosphère délicieuse, teintée d’un humour cinglant comme un bourre-pif dans la gueule.



Cette enquête filera pas mal de fil à retordre à Burma et à sa petite équipe, de même qu’au lecteur qui tente de démêler l’écheveau de ces cadavres qui s’amoncèlent, hommes et femmes tombant comme des mouches au dessus d’un camembert faisandé, justifiant si besoin était le titr[...]
Polar bien noir
Le doulos s’inscrit dans la lignée des polars noirs, bien noirs, qui fleurirent après guerre. Pierre Lesou signe avec ce titre l’un de ses meilleurs romans, bourré de qualité et truffé de dialogues savoureux et de vocabulaire fleuri.



Dans le jargon des truands, « porter le doul »signifiait alors porter le chapeau, i.e. être soupçonné d’être d’accointance avec la police, d’être un indic ou pire ! une balance. Le titre pose dès lors le décor : Maur Faugel, un truand récemment sorti de taule, va avoir maille à partir avec un doulos ce qui risque fort de compromettre un cou juteux et de le réexpédier fissa à la Santaga (petit nom de la prison de la santé).



La galerie de personnage est savoureuse et chacun des personnages possède des traits forts qui le rende uniqu[...]
la théorie du complot
La trilogie Millenium s’achève avec ce troisième et dernier opus. Stieg Larsson, auteur de la série à succès, avait prévu plusieurs volumes mais sa mort prématuré prive les fans de Lisbeth et Mikael Blomkvist d’une suite… Encore que le mythe d’un quatrième tome inachevé se développe et le fantasme de son édition fait couler beaucoup d’encre.



Le troisième opus de la série, La reine dans le palais des courants d'air, ne déroge pas à la règle des titres à rallonge suscitant l’intérêt du lecteur potentiel en titillant sa curiosité. Le tome 2 avait laissé Lisbeth Salander dans une bien fâcheuse posture. Blessée d’une balle dans la tête et d’une dans l’épaule lors de sa tragique confrontation avec son paternel et son frère, elle était retrouvée agonisante par Mikael Blomkvist… Fin[...]