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Dernieres Chroniques
Bandes Dessinées


aux portes de la mort
Le scénario de Mathieu Gallié, à qui l’on doit l’étrange Algernon Woodcock mais aussi Wendigo et Mangecœur mis en image par le même dessinateur est des plus surprenant. Il a pour cadre un hôpital où sont soigné des enfants atteint du cancer. Les non dits, la peur de la mort et de la déchéance ont poussé une poignée d’enfants à se forger un monde imaginaire, une sorte d’échappatoire, sans doute pour donner un sens à cette absurdité qu’est la maladie, ou plutôt une raison supplémentaire de se battre pied à pied, de s’inventer des ennemis terrifiants pour pouvoir les affronter, de personnifier la maladie pour avoir quelqu’un à combattre… alors qu’ils sont démunis face à ce crabe invisible qui les détruit de l’intérieur. Les dialogues ont fait l’objet d’un soin très particulier et l’argot parl[...]
léger et jubilatoire
Retour à la terre est un spin-off de l’incontournable Combat Ordinaire, chef d’œuvre de Larcenet et du neuvième art en général. Au récit intimiste, plein de poésie et de subtilité, succède un récit humoristique, tout aussi plein de poésie et de tendresse. Présenté comme l’autobiographie de l’auteur mais rédigée par l’un de ses amis, Jean-Yves Ferri, chaque album propose une succession de gags au rythme effréné de deux par pages.



Comme toujours, la bd gagesque se doit d’être d’une précision millimétrée pour être efficace. Parvenir à développer une situation en une poignée de case, avec une chute à chaque fois bien sentie, relève parfois de la magie pure. Et les deux auteurs s‘y connaissent et parviennent à se renouveler avec un certain brio, procurant à chaque album un plaisi[...]
deux jeunes auteur virtuoses
Rocher rouge est un magnifique thriller signé par deux jeunes auteur bougrement talentueux. Alors que le scénariste, Eric Borg (créateur du magazine Zoo et repreneur de Bang!, excusez du peu), signe ici son premier album, Michaël Sanlaville à co-signé l’excellent Hollywood Jan (à lire!).



Tout commence comme un film d’horreur de série B, un groupe de jeunes yuppies branchés débarquent sur une île déserte et paradisiaque pour y passer quelques jours de villégiature, dans une ambiance proche de Koh Lanta, teintée de l’île de la tentation (l’appel du sexe). Et la sombre légende du monstre mangeur de tête ne les fait même pas frissonner… Mal leur en prend car souvent la légende a un fond de vérité… Ils vont le découvrir que pour leur plus grand malheur, dans ce Koh Lanta là, leu[...]
Indiana Jones et l'héritage du diable
Rennes le Château est le premier volume d’une trilogie prometteuse. Si le titrage évoque immanquablement celui d’Indiana Jones, ce n’est pas anodin.



S’appuyant sur la légende fascinante de Rennes-le-Château, Jérôme Felix (qui avait précédemment scénarisé le brillant un pas vers les étoiles) crée un scénario de haute volée ou le souffle de l’aventure se lève peu à peu. Certes, les puristes trouveront dommageable les libertés prises avec l’histoire (l’abbé Saunière mort en 1917 est toujours vivant en 1938, Emma Calvé était loin d’être une jeune fille à la même époque, Leblanc était bien plus âgé…) mais qu’importe! Le récit est rythmé, fertile en rebondissement, dans la lignée des pulps américains. Mêlant habilement nazisme, ésotérisme, parchemins codés, aventure et passions,[...]
magistral
Sept années, neuf tommes, plus de 438 pages… c’est ce qu’il a fallu à David Chavel, Jérôme Lereculey et Jean-Luc Simon pour mener à bien cette épopée celtique d’envergure. Projet ambitieux s’il en est que de faire revivre les héros de ce mythe européen dans sa forme originelle, dépouillée de tous ses attributs chrétiens, celle épique et sublime existant avant que la littérature courtoise ne s’en empare.



Le récit dense et touffu renoue avec les origines, proposant des quêtes étranges et surprenantes pour nous autres qui avons perdu les clefs pour les comprendre, rejoignant en cela la Quête du Graal de Jean Markale. Mais l’épopée est magistralement mise en scène et se déroule impeccablement. La saga est passionnante de bout en bout et il est bien difficile de s’arrêter dans [...]
vers l'épure
Megan inaugure un nouveau diptyque pour W.E.S.T., western ésotérique concocté par Xavier Dorison & Fabien Nury et mis en image par Christian Rossi. S’éloignant du format habituel de la série, qui consistait à mener à bien une mission, l’intrigue se fait plus intimiste en se centrant sur le personnage de Morton Chapel et en nous dévoilant une part sombre de son passé, expliquant la relation étrange qu’il entretien avec sa fille. Difficile pour un père de devoir traquer sa fille, habitée par Seth, un puissant démon ourdissant de sinistres projets…



L’intrigue est dès lors plus épurée que celle des tomes précédents, permettant à l’auteur de faire montre de son talent de metteur en scène. Il éclate les planche traditionnelles pour adopter un découpage audacieux au service de l’hi[...]
cadavre exquis
Découvert par hasard sur les étals de mon libraire, ce premier opus d’Ontophage annonce une série des plus prometteuses. Scénarisé, dessiné et mise en couleur par Marc Piskic, cet album révèle le talent éclatant d’un auteur remarquable dont je découvre les travaux.



Située dans le Paris du milieu du XIXième siècle, l’intrigue met en scène Tristan, un journaliste à sensation qui va enquêter sur une bien étrange affaire : un cadavre de pierre découvert dans le romantique et inquiétant cimetière du Père-Lachaise. Sous des dehors historique à la lisière du fantastique, c’est à une enquête passionnante et fertile en rebondissement que le lecteur est convié. Le personnage de Tristan semble bien plus complexe qu’il n’y parait, ses cauchemars récurrents et ses pertes de mémoire laiss[...]
tarantinesque
Assassination est un polar sombre dont l’ambiance évoque immanquablement celle des polars en noir & blanc des années 50, avec un brin de violence en plus.



Le cynisme du héros est pleinement assumé, l’ambiance impulsée par sa voix off qui rythme le récit, le tout parsemé de pointes d’humour sombre du meilleur aloi, dans une tonalité évoquant Pulp Fiction de Tarantino. Les dialogues sont efficaces et les réparties cinglantes, donnant un relief à un scénario de facture classique mais fort bien mené.

Le premier tome avait laissé l’inspecteur Dinorizzi, flic désabusé aux méthodes expéditives, dans une situation des plus périlleuses. Passé à tabac par un gang chinois, lâché par son supérieur corrompu et baignant dans de sombres magouilles politiques, il va se tourner vers [...]
polar sous acide
Spoon & White met en scène les deux flics les plus dangereux de de New York. Dangereux, ; pas pour la pègre, les caïds ou les dealers invétérés. Non, dangereux pour les honnêtes citoyens, les quidams qui ont le malheur de croiser leurs chemins.



L’humour décapant et irrévérencieux de Yann fait une fois de plus mouche. Bourré de références au cinéma d’action hollywoodien, de Clint Eastwood dans l’inspecteur Harry auquel s’identifie Spoon en passant par Morgan Freeman, Bruce Willis in 58 minutes pour vivre ou Mel Gibson dans l’arme fatale, tout est passé à la moulinette ravageuse d’un scénariste sous acide et d’un dessinateur maniant avec maestria humour et efficacité.



Amateurs d’intrigues bien ficelées fertiles en rebondissement, de personnages denses et cré[...]
cinéma intérieur
Hollywood Jan est un album étrange mais fort réussit signé Bastien Vivès et Michaël Sanlaville, deux auteurs protéiformes, à la fois scénaristes et dessinateurs... deux auteurs très talentueux dont on devrait entendre parler régulièrement pour la fraîcheur de leur style et la fertilité de leur imagination.



Cet album raconte l’histoire de Jan, un ado poids plume que personne ne remarque. Pour l’aider à exister au regard des autres, il s’invente trois mentors tout droit sortis des blockbusters hollywoodien, de Schwartzy à Stalone en passant par Russell Crowe… autant de héros gonflé aux stéroïdes qui sont censés lui donner le courage de s’affirmer. Mais ces personnages imaginaires ne sont pas toujours de bons conseil et Jan va peut-être devoir apprendre à se débrouiller seul, à[...]
un vent de folie meurtrière
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après une vie de Souffrance, huitième opus de Walking Dead, rien ne sera plus jamais comme avant.

Le septième tome avait laissé nos survivants dans une situation bien périlleuse après un récit plutôt calme où tous se trouvaient dans l’œil du cyclone. On pouvait légitimement s’attendre au pire au vue de la planche finale. Mais le pire n’était rien par rapport à la violence, incarné en la personne du Gouverneur, qui se déchaîne et s’abat sur la petite communauté. Le lecteur pouvait aussi s’interroger sur la façon dont les auteurs parviendraient à remettre Rick, pivot de la série, au centre de l’intrigue tant le tome 7 avait vu l’action se décentrer et l’ancien flic perdre son leadership sur le groupe à cause de son handicap. Robert Kirkman, tale[...]
déjantic-fantastique
Ce premier tome d’Aliénor est apporte un vent de fraîcheur dans le petit monde de l’héroïc-fantasy. Brrémaud signe un scénario déjanté plein d’actions échevelées. Le trait de Donald, très inspiré du manga, est très dynamique et son découpage l’est tout autant. La mise en couleur de Paolo Lamanna est elle aussi fort élégante.



Proposant une version pour le moins décapante de l’Aliénor historique, les auteurs ont donné vie à une galerie de personnages plus loufoques et déjantés les uns que les autres.



Sympa, sans prétentions autre que celle de faire passer un bon moment, la série s’annonçait captivante… reste à savoir si un troisième tome verra ou non le jour…

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