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Dernieres Chroniques
Cinéma


Jubilatoire et décalé
Soul Kitchen fait partie de ces ocnis (Objets Cinématographiques Non Identifiés) qu'on découvre par hasard et qui laisse un goût acidulé des plus appréciables dans les mirettes du spectateur...



Excellente surprise, cette comédie est servie par des acteurs au jeu redoutablement efficace, à commencer par l'excentrique et passionné chef).

L'ambiance underground qui règne dans le resto est délicieusement nostalgique... Les personnages mis en scène par Fatih Akin sont à la croisé des chemins : la trentaine bien tassée, des rêves pleine la tête mais les yeux trop fermés pour les voir...



La BO entraînante (oscillant entre Soul et Rock vintage) souligne les rebondissements aussi loufoques que nombreux qui viennent émailler et rythmer ce film qui parle de la vi[...]
Rocambolesque divertissement
Rocambolesque divertissement

L'adaptation d'Adèle Blanc-sec, l'une des première héroïne de la BD, était pour le moins attendue. Revenant sur son idée étrange de ne faire que dix film, Luc Besson revient derrière la caméra pour donner vie à ce personnage emblématique de a BD...



On y retrouve avec délectation ce qui fait l'univers de cette série emblématique signée Jacques Tardi : des personnages détonants aux trognes incroyables, des scénarios d'aventures loufoques et abracadabratesque avec des rebondissements aussi improbables que jubilatoires, une forte dose d'anarchie (les institution sont tournées en ridicule, dont les cognes qui n'y sont guère présentés à leur avantages)... Avec une mention spéciale à l'irrésistible momie...

Tardi laissait alors libre cours[...]
percutant, sombre et efficace
Sans être une chef d'oeuvre impérissable, Gardien de l'ordre est un polar sombre et efficace. Servi par un casting de haute tenu, avec un Fred Testot excellent dans ce rôle à contre emploi, le scénario commence par une ronde de nuit comme les autres, avec de nombreuses interventions routinières. Mais tout bascule lors d'une banale intervention pour tapage nocturne... Un jeune, camé jusqu'à la moelle, abat l'un des gardiens de l'ordre, ses deux collègues ripostent et blessent gravement le jeune Junkie en état de légitime défense.



Hélas, les choses se compliquent quand leur hiérarchie leur demande de signer un faux rapport, le jeune homme étant le fils d'un député... Contraints et forcés, il signent et le spectateur comprend que s'amorce un engrenage qui risque bien de les bro[...]
Sans concessions...
Pour son premier passage derrière la caméra, Pascal Elbé n'a pas, et de loin , choisi la facilité... Avec Tête de turc, il entraîne le spectateur au coeur d'une cité dite sensible. L'arrestation quelque peu musclée d'une dealeuse va mettre le feu au poudre et entraîner une succession d'évènements tragiques qui vont bouleverser le quotidien de bon nombre de personnes...



Du médecin dévoué qui va osciller entre la vie et la mort suite au jet d'un coktail molotov, au flic en quête de rédemption avide de vengeance, du gang vivant de trafics en tous genre au jeune ado héros et bourreau, de cette mère incroyable qui porte sa famille à bout de bras et tente tant bien que mal d'élever leurs enfants dans un milieu quelque peu hostile, au mari sombrant dans la folie suite au décès de[...]
un conte noir et fantastique
Beaucoup de poésie et d’humour dans ce conte noir et fantastique de Neil Gaiman.



Un récit bien construit, basé sur de nombreux rebondissements et le courage d’une fillette qui devra prendre sur elle pour sauver sa peau et celle de ses parents.



J’ai immédiatement pensé à Lewis Carroll en lisant ce livre : un conte de fée, un univers effrayant, des épreuves à accomplir, une petite fille à l'imagination débordante. Il y a aussi une touche Tim Burton bien agréable, ce côté caustique et morbide qu’il manie à la perfection.



Si la trame du livre de Neil Gaiman est respectée, la noirceur de certains passages et la poésie macabre imprégnant la deuxième moitié du film m'amèneraient à le conseiller aux adolescents et adultes, plutôt qu’à des enfants en [...]
dans l'ombre d'un géant
Adapté de la pièce de théâtre Signé Dumas, écrite par Cyril Gely et Eric Rouquette, ce film réalisé par Safy Nebbou se propose de mettre en scène Dumas et son double, Auguste Maquet, qui a, dans l'ombre de l'un des auteurs les plus plus de la littérature, contribué à l'élaboration de ses œuvres majeures...



Si la presse n'a pas toujours été tendre avec le film, la performance des acteurs, le touchant Benoît Poelvoorde en tête, est plus bonne... Certes, il y a du Dumas en Depardieu, par sa stature, et s'il est bien difficile de savoir s'il donne du romancier une image fidèle, son interprétation est des plus convaincante.

La mise en scène est sobre, un poil trop académique, mais met efficacement en scène ce couple étrange construite sur la fascination, l'attirance, la r[...]
fable virtuelle
Le scénario d'Avatar est certes cousu de fil blanc, phosphorescent qui plus est... La trame se devine à milles lieux, des prémices jusqu'à l'affrontement final. La critique acerbe de l'interventionnisme américain suinte à grosse gouttes mais n'en reste pas moins une charge efficace et hautement symbolique, comme l'a souligné Mirmo dans sa chronique.



Cependant, la magie prend et le spectateur est littéralement immergé dans cet univers sauvage baigné de croyances animistes. La réalisation est en tous point époustouflante et un vent épique balaye le film de bout en bout. On se prend à rêver que Star Wars ou le Seigneur des Anneaux aient été tournés avec une telle technique et à imaginer les futurs jeux vidéo qui seront développé sur cette base, ajoutant l'interactivité à une re[...]
Sombre amitié
Les deux premières saisons de Dexter étaient des petits bijoux de construction. Le personnage principal, un médecin légiste sérial killer, magistralement interprété par l’époustouflant Michael C. Hall est un à la fois glaçant et fascinant, déstabilisant et séduisant… de même que sa façon de masquer le sombre passager qui le pousse à tuer pour se sentir vivant, le forçant à se donner l’apparence d’un homme ordinaire. Le recours à la voix off pour poser ses pensées et sa façon de réagir aux stimuli envoyés par ses congénères est un régal de noirceur.



Mais l’écueil évidant était de s’enliser dans la thématique sans parvenir à la renouveler… Mais les scénaristes de la série ont une fois encore fait preuve d’inventivité en concoctant une nouvelle saison particulièrement attracti[...]
Poétique et flamboyant
Gainsbourg - (vie héroïque) a la couleur du biopic, le goût du biopic, mais ce n’est pas un biotic… En tout cas pas seulement. Mettant en scène l’un des artistes français les plus talentueux, mais aussi l’un des plus sulfureux, du XXième siècle, la bande annonce mettait l’eau à la bouche avec des acteurs habitant leurs personnages de façon plus que saisissantes, à commencer par Eric Elmosnino… Mais le film réserve aux spectateurs une surprise de taille car la bande annonce, si elle montre que Joann Sfar, auteur de BD connu mais qui fait ses premiers pas derrière la caméra, maîtrise son sujet, elle n’annonce en rien l’aspect conte à la lisière de fantastique que constitue ce film.



Avec la poésie et la sensibilité qui caractérise le scénariste et dessinateur Joann Sfar, le fi[...]
Quand Cameron s'éneve !
Sous ses airs de scénario simpliste, James Cameron profite de sa superpoduction pour y glisser une vision anti-états-uniennes radicale. Malgré tout, il manque de peu le chef d'oeuvre (à voir avec le temps !). D'Avatar, il reste cependant un excellent film et un merveilleux voyage dans la tête de son réalisateur.



15 ans pour pondre un tel projet ! James Cameron est un technicien du cinéma et il le prouve encore plus ici. Pandora existe et j'en reviens... C'est l'impression qui se dégage quand on se lève du siège une fois les lumières de la salle rallumées. Tout était tellement réel, à des années lumière de ce qu'on a déjà pu voir sur un écran. L'immersion est totale, tous nos sens sont en éveil. Les Navi'is sont vivants, le superbe bestiaire et les arbres de Pandora également[...]
Les histoires d’amour finissent mal...
La Saison 2 de Dexter confirme tout le bien que l’on pensait de la un et de ce personnage hors norme de tueur en série médecin légiste…



Les scénaristes ont été suffisamment ingénieux pour se renouveler tout en restant dans la même veine que la première saison. L’opposition feutrée entre le sergent Doakes et Dexter est des plus savoureuses, le tout pimentée par l’intrusion d’un nouveau personnage féminin, Lila, une ancienne droguée devenue artiste rencontrée au cours d’une réunion des drogués anonymes…



La relation qu’elle va entretenir avec Dexter et la façon dont elle va entrer dans sa vie sont le sel de cette saison au développement impeccable mais à la chute un peu décevante tant on aurait aimé que le lien unissant Dexter et Lila soit plus dérangeant encor[...]
Amélie Poulain sous acide
Albert Dupontel nous avait habitué à des comédies grinçantes et azimutées totalement ravagées. Dès Bernie, il avait frappé un grand coup (de pelle) et avait confirmé sa folie furieuse avec le Créateur ou le plus engagé Enfermé Dehors.



Dans Le vilain on le sent plus calme, presque apaisé… Mais on perçoit en filigrane l’esprit caustique et dérangé de ce créateur féroce et revigorant. Il nous livre avec ce film une version sous acide du fabuleux destin d’Amélie Poulain avec une virtuosité et une inventivité visuelle des plus jubilatoire.



Les acteurs y sont excellent et ce film quelque peu décapant vous fera assurément passer un agréable moment. Le Vilain porte incontestablement la marque de fabrique de Dupontel, un zest de tendresse en plus dans un monde méchamme[...]